SIZ en interview avec RTL2 Bordeaux

Actif sur la scène bordelaise depuis des années, Sylvain Palis, de son nom d’artiste SIZ, est venu discuter de son projet et de son dernier album "Blind" sorti à l’automne dernier déjà.

Surnom affectueux donné par ses grands frères à Sylvain lorsqu’il était plus jeune, SIZ, c’est tout d’abord un projet solo qui reste immuablement lié à la famille et aux copains. « On a un groupe d’amis à Bordeaux, et on a tous plus ou moins un projet solo, on a décidé de s’allier sous forme de collectif qui s’appelle Flippin’ Freaks ».

Aujourd’hui, le collectif s’est également mué en label et héberge nombre d’artistes et de groupes du cru pour permettre à ce vivier musical de trouver sa place sur la place locale. Une scène locale à laquelle SIZ est très fier d’appartenir car « riche, dense, et de qualité ». Son dernier coup de cœur en date ? « Le groupe Pretty Inside, qui appartient au Flippin’ justement et dont la prestation live que j’ai vue récemment a failli me faire pleurer ».

Je suis le mercenaire de Thoineau à la basse pour TH Da Freak, et Thoineau est mon mercenaire à la guitare pour SIZ.

SIZ

Sylvain ne tarit pas d’éloge sur ses comparses musicaux, mais il est bel et bien question de lui ici. Son projet SIZ existe depuis 2015 déjà mais prend le temps de faire les choses. Le premier album "Liquid" sorti en 2019 a posé les bases du type de musique recherchée. « Avec mon frère Thoineau, on a les mêmes influences » précise Sylvain, « on a beaucoup en commun, notamment Nirvana et la musique des années 90 de manière générale, mais nos personnalités sont assez différentes et on aborde les branches de cette musique de manière différente aussi ».

Thoineau, c’est le frère aîné, dont le projet n’est autre que TH Da Freak et dont les sonorités auront sans doute un aspect plus pop, là où le cadet SIZ va préférer l’allure plus brute et bruyante de cette même décennie. « On est le tyran ou le mercenaire selon nos projets. Je suis le mercenaire de Thoineau à la basse pour TH Da Freak, et Thoineau est mon mercenaire à la guitare pour SIZ ».
SIZ a beau être un projet solo, sur scène, il n’en est rien. Accompagné de son frère, mais aussi de Quentin à la batterie et de Rémy à la basse, l’artiste compte bien écumer les scènes en 2024. « L’idée c’est de jouer, jouer, jouer, le plus possible, en France et en Europe, d’autant qu’on a rejoint l’agence Coming Sounds qui va nous donner un immense coup de main pour tourner. »

C’est ce deuxième album, "Blind", sorti en septembre dernier, qui sera surtout joué sur les scènes hexagonales ! Un album dont Sylvain est immensément fier, comme il nous le raconte : « J’en suis tellement content et je me demande maintenant si je vais réussir à faire mieux ! » C’est un album qui a été fait dans le partage, du processus créatif jusqu’au mixage en passant par l’enregistrement. « On a fait que se marrer tout le temps, c’était hyper agréable de travailler avec légèreté, et de simplement être heureux, d’être là et de faire de la musique ensemble. »

Sans se prendre la tête ni sans trop se prendre au sérieux, ce deuxième album a pris le temps d’être fait. Il s’agissait d’une évolution par rapport au premier "Liquid" sorti en 2019. « A l’époque, ce n’est pas que je me fichais des textes, mais je pense que je n’étais pas suffisamment à l’aise à l’idée d’écrire en anglais » commence-t-il, « j’ai eu besoin de progresser, de m’intéresser un peu plus à la littérature, en ça, c’est une évolution par rapport au premier album, les textes ont une réelle signification ».
Paradoxalement, il nous raconte qu’il a essayé de poursuivre le concept initié sur "Liquid", à savoir « que chaque texte puisse être interprété par n’importe qui, même si ça n’est pas ce qu’[il] a pu vouloir dire de prime abord ».

"Blind" tourne plus autour des ruptures amicales, mais si quelqu’un y interprète une rupture plus amoureuse, alors libre à cette personne ! « Je ne suis pas du tout figé sur les idées, ma lecture de mon propre album m’appartient, quelqu’un d’autre aura une autre lecture qui lui appartiendra ».
L’évolution entre son premier et son second album ne s’est pas seulement faite dans l’écriture mais également dans l’orchestration générale et dans la composition pure. « Mon premier album était presque une forme de tutoriel, je n’avais pas encore bien pris en main l’instrument spécifique de ce projet ». L’instrument spécifique de ce projet ? Une basse VI (une basse à 6 cordes, espièglement rebaptisée basse SIZ) fabriquée sur mesure !

Outre les projets de concerts à venir en 2024, Sylvain prévoit d’autres ‘’fantaisies’’ dans un futur plus ou moins proche. « J’aime bien les sons et les rythmes auxquels on ne comprend rien, très math rock. J’admets que ce n’est pas facile à écouter, je risque de perdre quelques personnes sur ce coup-là mais c’est quelque chose que j’ai envie de faire sur moi et pour moi ».

Avant de retourner à ses premières amours proches de Sonic Youth et consorts, SIZ défend son album "Blind" sur scène à la Rock School Barbey le 18 janvier avec RTL2 Bordeaux !

BLIND – Flippin’ Freaks & Howlin' Banana