Tout le monde n’a pas encore
eu l’occasion d’apercevoir leurs stickers disséminés dans nombre de bars et
salles de la ville, alors RTL2 Bordeaux a rencontré le trio girondin qu’on peut
facilement qualifier de punk et garage rock. Mais à écouter Pierre, Baptiste et
Tim, ce serait drôlement réducteur.
Le nom Yoko ? Oh No ! sonne comme une référence évidente à l’artiste du même nom, et in extenso aux
Beatles. C’est après avoir regardé un live de John Lennon sur Youtube, avec une
apparition mystique de la dernière compagne du musicien, enveloppée dans un drap
blanc, que Pierre (basse et chant) et
Baptiste (guitare) s’amusent à faire défiler les commentaires. « Le tout
premier était celui-ci : ‘’YOKO ? OH NO !’’ et on s’est tout
simplement dit que ça donnerait un bon nom de groupe » confesse Baptiste dans un sourire. Au-delà
de la blague, l’histoire d’amour qui unissait Yoko et John a permis à ce dernier d’écrire
de très belles chansons, et en tant que fans des Beatles, ça aussi, ça compte.
On est surtout là pour se faire plaisir, ensuite faire plaisir au public évidemment, et ne pas trop se donner de limites.
Pierre, bassiste et chanteur de Yoko ? Oh No !
« J’ai tendance à rechercher beaucoup d’harmonies façon Beatles avec pas mal de changements de notes et de tonalités » admet toujours Baptiste, là où Pierre ajoute « quant à moi j’ai beaucoup écouté The Clash ». Les influences et goûts de chacun s’ajoutent, se complètent et s’enrichissent, le but étant « de faire ce qu’on a envie de faire, et de voir ce que ça donne à la fin, sans se prendre la tête ». Tim, à la batterie, tente quant à lui de trouver un juste milieu parmi toutes ces références « chacun apporte son style, et c’est ce qui fait que le projet est chouette. » Fouiller et s’adapter entre des styles tantôt punk et tantôt garage, c’est un peu leur leitmotiv, sans pour autant vouloir se définir sous une seule bannière.
« On veut d’abord une
belle esthétique à l’écoute pour l’album, avec cette énergie qu’on arrête pas
de rechercher » continue Pierre. C’est comme cela qu’ils s’accordent tous
à se définir : évolutif, sans se cantonner à une étiquette rock bien
précise. « Ce n’est pas parce qu’on est estampillés punk qu’on va
forcément aborder des thèmes contestataires et sociétaux » enchérit-il. Le
trio bordelais va plutôt aller chercher l’inspiration dans le quotidien avec « des
histoires d’amour, d’amitié, de rupture, de soirées, de fête, bref, de ce qu’on
connaît et que tout le monde connaît aussi » ajoute Baptiste. Et si l’envie
leur prend d’aller chiner des sonorités plus électroniques « on ne s’en
privera pas ! » argue Tim. Le but premier reste de se faire plaisir.
Il y a une musicalité dans la langue anglaise, dans le phrasé et l’intonation, qui sonne tout de suite universelle.
Pierre
A la croisée du punk californien et du rock britannique, Yoko ? Oh No ! chante en anglais, à l’instar des artistes avec lesquels les garçons se sont auto-biberonnés. « Et puis ‘’le rock français, c’est comme le vin anglais’’ disait John Lennon » cite Pierre. La sentence cruelle (et injuste) est tombée, mais le trio bordelais s’en amuse et prouve une fois de plus son attachement au quatuor de Liverpool. Langue de Shakespeare mise à part, avant le rendu final de leurs titres, le tandem Pierre-Baptiste travaille en acoustique lors de la composition des morceaux. Guitare et basse se répondent dans un « ping-pong show musical » de l’aveu de Baptiste, jusqu’à ce que Tim n’arrive avec une approche totalement différente. « Le rendu est complètement inattendu ! On part sur un truc, et Tim avec sa batterie sur autre chose qu’on n’avait pas du tout imaginé ! » ajoute Pierre.
Même s’ils n’aiment pas être étiquetés sous un seul style musical, on ne peut pas les soustraire au ‘’cliché’’ qui anime l’immense majorité des musiciens : la scène, c’est vraiment leur truc ! Les garçons le confessent facilement, l’endroit où ils s’amusent le plus, c’est en concert. C’est d’ailleurs pour ça qu’ils seront en live le vendredi 10 février au Fiacre à Bordeaux. Suivra ensuite la sortie de leur deuxième album (où Pierre promet de prendre quelques cours d’anglais pour améliorer son accent) juste avant l’été. En attendant, allez écouter le premier disque du groupe « Tattoos & Chlamydias », rock, drôle et décalé, à l’image de ceux qui l’ont composé.
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