Quintana Dead Blues Experience au micro de RTL2

Bordelais depuis 3 ans seulement, Piero Quintana, à la tête de son projet Quintana Dead Blues Experience, est venu nous parler de sa musique, de sa release party du 27 janvier et de la culture musicale de sa ville d’adoption.

J'aime bien dire que je fais le grand écart entre Depeche Mode et Nirvana.

Piero Quintana

 « Je suis juste un mec tout seul avec sa guitare à fond et des machines qui fait un truc très rock ». Les bases sont donc posées pour cet Isérois venu s’échouer en terres girondines juste avant la pandémie en 2020. « Je n’ai malheureusement pas eu le temps de développer mon réseau en arrivant, confie-t-il, mais la scène rock ici est plus importante qu’à Grenoble où j’ai vécu pendant des années. »
Bordeaux est à l’entendre beaucoup plus encline au rock, au garage et au psychédélique « et les lieux pour jouer sont nombreux ! » ajoute-t-il. Bars, clubs, SMAC (Scène de Musiques Actuelles) … Il avait d’ailleurs joué en première partie de Last Train à la Rock School Barbey en novembre 2021. Il en profite au passage pour saluer le très bon niveau des musiciens qu’il a pu croiser et entendre en diverses occasions dans la région.

Le rock, c’est son truc, à n’en pas douter. « J’aime bien dire que je fais le grand écart entre Depeche Mode et Nirvana » répète-t-il au fil des interviews. Il se situe un peu entre les deux, sans avoir la vanité de prétendre avoir inventé un quelconque style de musique. « J’ai beaucoup d’influences différentes, sans jamais réussir à faire aussi bien que ceux qui m’influencent. » Il aime mettre en face à face l’aspect classieux de Dave Gahan et le côté « cracra et dégueulasse » de Kurt Cobain. Il aime l’image froide et rigide de sa machine (Roland) face à l’apparence crade de sa guitare.

La musique, c’est son quotidien depuis le début des années 90. Au fil de ses différentes formations, le style s’est affûté. D’abord à la basse et au chant dans son premier groupe (Quintana Roo) qui a duré une dizaine d’années, c’est au moment de sa séparation que Piero se retrouve avec une guitare entre les mains. Son autre formation (Liga Quintana) durera elle aussi une autre décennie, mais l’idée d’un projet solo commence à faire son bonhomme de chemin.

Dave Gahan est selon moi un des plus grands chanteurs de blues.

Piero Quintana

« J’ai toujours, ou en tout cas très souvent, été accompagné d’un clavier ou d’une basse, mais cette fois, j’ai vraiment voulu être tout seul » ajoute-t-il. Il complète en plaisantant « ça va finir comme dans le sketch des Inconnus ou le mec va faire scission avec lui-même et va se retrouver de plus en plus tout seul ». Belle référence. Et des références, il en a ! Il nous cite Iggy and the Stooges, Depeche Mode et Nirvana (évidemment), Black Rebel Motorcycle Club, Triggerfinger, The Kills … On sent le blues et le stoner dans tout ça avec des productions tantôt léchées, tantôt suintantes.

« Dave Gahan est selon moi un des plus grands chanteurs de blues » affirme-t-il. C’est vrai que ce n’est pas quelque chose que l’on entend souvent « mais réécoutez ‘’Personal Jesus’’, c’est foncièrement blues. C’est d’ailleurs ma chanson de chevet. Certains ont des livres de chevet, moi j’ai cette chanson. »

Etre seul a été pour lui un choix radical et sans concession, à l’image de sa musique qu’il qualifie de frontale, brute et authentique. Son projet Quintana Dead Blues Experience est déjà parent de deux albums pensés de deux façons opposées. « Pour le premier, j’ai voulu que ceux qui avaient le disque retrouvent exactement ce qu’ils avaient entendu sur scène, tandis que pour le deuxième, j’ai voulu me faire plaisir. » Il faut comprendre par là que si l’envie lui venait d’ajouter une batterie ou une trompette sur un morceau, alors il le ferait. Et que tant pis pour la version live, il trouverait le moyen pour que ça sonne !

Le but, c'est de surprendre les gens, et me surprendre moi-même.

Piero Quintana

« Un mec tout seul avec un nom à rallonge, ça me permettait de prendre de la place sur une affiche de concert » s’amuse-t-il. Mais ce petit nom n’est pas anodin pour autant. Le pseudo ‘’Quintana’’ demeure depuis trente ans, le blues est selon lui « une légère escroquerie » car « je ne fais pas vraiment du blues, mais tous mes titres sont basés sur des riffs de blues ». Et puis ‘’Experience’’ ? « Bah c’est une expérience à vivre en live ». Oui. Ça fait sens.

Un projet solo est certes plus facile à vendre, il offre la possibilité de jouer dans des bars, des clubs, des petites salles, mais aussi des festivals de plus grande envergure ou en première partie de groupes internationaux, seulement il reste l’espace à occuper pour une prestation.
« C’est vrai que ça me préoccupait beaucoup lorsque j’ai commencé cette histoire en solo, mais ce n’est pas selon moi simplement une musique à écouter. » Dans un sourire, et sans vouloir nous divulgâcher ce qu’il nous prévoit lors de son prochain concert, il ajoute « c’est une musique qui se vit, et même si je suis seul, il va se passer des choses. Le but c’est de surprendre les gens, et me surprendre moi-même ! »
 
Pour être surpris, RDV ce vendredi 27 janvier à 21h à Sortie 13 à Pessac pour la release party de Quintana Dead Blues Experience. Toutes les infos sur l’événement sont à retrouver ici.