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Interview de The Kills pendant les Eurockéennes

Le duo formé autour d'Alison Mosshart et Jamie Hince était sur la Green Room le dimanche 3 juillet aux Eurocks. Entretien rock'n'roll !

The Kills en backstage aux Eurockéennes de Belfort
Crédit : Vincent Arbelet
Lorraine Terminet

Dimanche 3 juillet, environ deux heures avant leur set pour les Eurocks, les Kills donnent quelques interviews dont une à RTL2 Belfort-Montbéliard. Nous nous installons dans la loge placée juste derrière la scène de la Green Room et ainsi commence l'entretien avec Jamie Hince, deuxième moitié du duo américano-britannique The Kills. Nous lui parlons de leur dernier album "Ash and Ice" sorti il y a moins d'un mois, de leur venue en France et d'Alison Mosshart, sa partenaire sur scène.

RTL2 Belfort-Montbéliard : Qu'est-ce que ça te fait de ne pas être avec Alison en interview là tout de suite ?

Jamie Hince : Ça me fait tellement bizarre ! Vous savez, on ne forme qu'un duo Alison et moi, donc c'est toujours plus intense que dans un groupe avec plus de membres. On crée des liens extrêmement forts, et en plus de ça, on est très fusionnels. On est inséparables, des vraies âmes sœurs platoniques.

Et ce dès le début à votre rencontre ?

Exactement. Je vivais dans le sud de Londres, c'était il y a une bonne quinzaine d'années, je jouais dans un groupe différent et on était en tournée en Angleterre. Pour nous héberger, on était dans un appartement. Et il se trouve qu'Alison était elle aussi en tournée avec son groupe de l'époque, Discount et était venue poser ses valises dans cet appartement. Elle m'a entendue jouer de la guitare et est venue me voir en me disant qu'elle voulait qu'on fasse de la musique ensemble.

La France est vraiment un pays très important pour nous.

Jamie Hince, The Kills

Parlons d'un événement peut-être moins sympathique, un peu plus douloureux … Comment vis-tu depuis ton accident (à la main gauche il y a trois ans ndlr) ?


Je me suis éclaté le majeur de la main gauche dans une portière de voiture … ça n'aurait pu être qu'extrêmement douloureux, mais malheureusement j'ai eu ensuite une très mauvaise infection qui a fait empiré l'état de ma main (il nous montre sa cicatrice). Il m'a fallu six opérations, et depuis je n'utilise plus ce doigt pour faire de la guitare, j'évite autant que faire se peut. Et d'ailleurs, il y a un accord que je déteste faire maintenant, qui me lance à chaque fois … Le pire est qu'il s'agit d'un accord très utilisé en guitare : le Do majeur ! Pour l'anecdote, Jack White (The White Stripes, The Raconteurs) me fait parfois monter sur scène avec lui et m'oblige à jouer cet accord que je hais presque autant que lui quand il me demande de le faire !

Comment vous avez traversé cette épreuve avec Alison ?

On a réussi à rester ultra positifs, je ne me savais d'ailleurs pas aussi optimiste ! Je n'arrêtais pas de penser à ce que j'allais bien pouvoir faire, je me suis projeté pour ne surtout pas stagner et m'apitoyer sur mon sort. Il fallait que j'avance le plus rapidement possible, que je passe à autre chose. Je ne pensais pas au fait que je ne pourrai probablement plus jamais jouer comme avant, je ne me suis jamais dit que je ne pourrai plus jamais jouer de guitare de ma vie.

La première chanson du dernier album, "Doing it to death" est-elle à propos de cet accident ?

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Cette chanson est surtout à propos de ma vie en général. J'ai mené un train de vie très festif, de l'aventure que représentait la vie de rock star, en tournée etc. Et puis du contrecoup, quand cette aventure fabuleuse devient routinière. Rechercher sans cesse l'excitation et le grand frisson devient très fatigant. C'est de ça dont parle la chanson.

Tu as un son très particulier avec ta guitare, personne ne sonne comme toi, comment fais-tu ?


J'utilise des amplis assez vieux et pourris, et d'ailleurs les autres guitaristes trouvent ce son absolument affreux. Mais moi j'adore, c'est ce qui crée cet aspect de verre fracassé dans le son de ma guitare. J'adore cette sonorité brisée, fracturée … et je ne sais même pas pourquoi j'adore ! Peut-être parce qu'il y a un petit côté précurseur.

Alison Mosshart du groupe The Kills sur scène aux Eurockéennes de Belfort le 3 juillet
Crédit : Brice Robert

Avant ta montée pour la deuxième fois sur la scène des Eurockéennes, qu'appréhendes-tu ?


Avec Alison, on n'attend jamais rien, c'est ce qui gâche tout. On y va et on y va à fond ! On aime bien ce festival en plus, y'a une très belle programmation, c'est très éclectique, il y en a pour tous les goûts !
Avant nous il y a Action Bronson (hip hop), et puis après il y a M83 (électro), c'est génial cette diversité musicale, cet "étrange" mélange des groupes et c'est super excitant. Excitant de ne pas savoir comment vont réagir les gens qui ne connaissent pas notre musique. Surtout que la France est vraiment importante pour nous, parce que c'est dans ce pays où on a commencé à jouer. Une fois notre duo créé avec Alison, on avait donné trois concerts en Angleterre, et le quatrième a été en France. C'est un pays spécial pour nous, parce que vous autres, Français, vous savez comprendre le rock'n'roll vous le ressentez, vous le vivez …

Oui, on ne sait pas faire de rock, mais on sait en écouter !

(rires) J'osais pas le dire ! Non je plaisante, vous avez des très bons groupes de rock vous ici en France !

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