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Rencontre avec The Inspector Cluzo aux Eurocks

Pour cette 28è édition des Eurockéennes, RTL2 Belfort-Montbéliard est allé à la rencontre de The Inspector Cluzo.

The Inspector Cluzo
Lorraine Terminet

Pour ces Eurockéennes 2016, RTL2 Belfort-Montbéliard est parti à la rencontre du duo gascon The Inspector Cluzo. Leur particularité ? Entre deux tournées et deux enregistrements, ils tiennent une ferme et cultivent leur potager. Entretien avec deux rockeurs à la simplicité sincère.

RTL2 Belfort-Montbéliard : « La nature est la meilleure inspiration qui soit », vous l’avez dit vous-mêmes et là, le samedi 2 juillet, vous allez jouer sur la scène de la plage, est-ce c’est un cadre qui a favorisé votre venue au festival ?

The Inspector Cluzo : Non pas spécialement, on ne choisit pas où on va jouer. On a été contacté pour jouer aux Eurockéennes et bien sûr on était partant ! Mais on attendait qu’ils nous proposent quelque chose. D’autant qu’on rentre dans le cadre des 30 ans des Inrockuptibles cette année, et il y’a un projet qui s’est monté entre les Eurocks et les Inrocks.

Le public japonais a cette particularité de comprendre avec un temps d'avance notre musique.

Mais il y a quand même un lien assez fort, puisque Kem, un des programmateurs, apparaît même dans votre documentaire « Rock Farmers » ?

C’est la deuxième fois seulement qu’on vient aux Eurocks, mais c’est vrai que Kem intervient dans le docu. Il est même déjà venu à la ferme, nous voir etc. On ne peut pas vraiment dire qu’on est habitué des Eurocks, mais c’est vrai que lorsqu’on nous a proposé de venir, on n’a pas dit non !
 
Et il y a eu ce projet parallèle, en plus du concert « traditionnel » sur la scène, vous jouez même à la maison d’arrêt de Belfort, ainsi qu’au camping. Comment est née cette idée ?

Ça nous est venu assez naturellement parce qu’on l’avait déjà fait au Japon. On avait joué dans une toute petite scène, genre merguez-saucisse-buvette. Le camping, l’idée nous a bien plus parce que nous permet de prendre le temps d’investir un lieu. Et en ce qui concerne la maison d’arrêt, on ne l’avait pas vraiment calculé, mais c’était assez joueur quand même. Alors forcément on a dit oui. Finalement, ça nous a paru logique de le faire.
 
L’Asie. On sent que c’est un continent qui vous parle et qui vous plaît, surtout dans votre documentaire. Pourquoi un tel engouement ?

C’est surtout que ça a démarré là-bas. Le public japonais notamment comprend avec un temps d’avance notre musique. Notre côté agricole leur plaît bien. Ils ont toujours une espèce de décalage qui leur permet d’apprécier les choses.
 
Le docu met beaucoup en avant la ferme, sans elle, y’aurait-il eu l’album ?

Bonne question, parce que la ferme est une énorme source d’inspiration. C’est là-bas qu’on se retrouve et qu’on compose. C’est un élément essentiel pour notre équilibre. Et sans elle déjà, l’album n’aurait pas pu s’appeler « Rock Farmers »
 
Est-ce que vous êtes rockeurs et "farmers" et vous séparez les deux, ou ces deux « professions » sont indissociables ?

Pour nous c’est un tout, on joint les deux, on est fermier-rockeurs, rockeur-fermiers. Quand on est en tournée par exemple, on rencontre des gens qui viennent et qui nous disent « ouah nous aussi on est agriculteurs ! » et du coup on discute d’agriculture. Et on sait aussi que les enfants de nos voisins qui sont également fermiers, font de la musique. C’est un tout, on mêle les deux.

Vous faîtes vraiment tout, vous revendiquez votre « do it yourself », vous êtes rockeurs, fermiers … mais pas bassistes, pourquoi donc ?

Ah bah on sait bien pourquoi ! Parce que dans notre ancien groupe, on a changé 4 fois de bassiste, pour commencer. Et quand on s’est lancé dans un projet de duo, des détracteurs nous disaient qu’au vu de notre projet assez groove, un bassiste était indispensable et qu’on n’y arriverait pas.Et comme on aime les challenges …
Notre chanson « Fuck the bass player » en est un bel hommage. C’est même le nom de notre label.
 
Vous avez travaillé avec le producteur de Jack White, Vance Powell. Il produit aussi tous ses projets parallèles, comment s’est passée cette rencontre ?

Il avait entendu parler de nous notamment via Seasick Steve (qui avait joué aux Eurocks en  2015). Et il se trouvait qu’on voulait un mix analogique, et surtout un mix avec une oreille américaine. Un copain à nous est allé à Nashville aux Etats-Unis et a frappé aux portes d’un tas de producteurs. Qu’elles que soient leur notoriété. Et parmi eux, il y en avait un qui nous a adoré. Ensuite tout s’est fait très vite, c’est un homme génial et très progressiste. Il nous a appris beaucoup de choses et il a su exactement créer le son dont on rêvait.
Et le nec plus ultra, c’est qu’on n’avait absolument pas les finances pour s’offrir les talents d’un tel homme. Il a quand même remporté 3 grammy Awards ! Sauf qu’il nous a dit de ne pas lui demander le prix de ses prestations. Nous offrir ses services comme il l’a fait, il ne le fait qu’une fois par an quand il a un réel coup de cœur pour un groupe.
Il a mis autant d’attention dans notre projet que si on avait été un Jack White.
 
D’ailleurs, Vance Powell produira également votre prochain album. C’est prévu pour quand ?

On a déjà 7 ou 8 morceaux, mais il ne s’agit que d’ébauches. Il faut attendre de finir la tournée, continuer à faire des concerts. Et celui à la maison d’arrêt de Belfort nous a inspiré beaucoup de choses. Ça peut donner quelque chose de très intéressant …
Sinon pour être plus concret, on pense que l’album sortira en 2018.

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