Placebo entretient une relation privilégiée avec la France depuis ses débuts en 1996. C'est l'un des pays où le groupe connaît le plus de succès, avec des centaines de milliers d'albums écoulés et des concerts donnés dans les plus grandes salles.
La formation britannique a également enregistré son premier album live : Soulmates Never Die : Live in Paris 2003, à Bercy (aujourd'hui rebaptisé Accor Arena). Enfin, Brian Molko, son chanteur charismatique, qui parle un français impeccable, a tissé un lien unique avec le public.
Placebo a donc choisi de présenter en avant-première son huitième album studio, Never Let Me Go (sortie officielle le 25 mars), à Paris, à l'occasion d'un show événement organisé au Trianon. Le groupe de Molko donne en effet une série de cinq "concerts intimistes" en Europe dans le cadre du lancement du disque, avant d'enchaîner avec une tournée mondiale qui passera en novembre prochain par l'Hexagone.
La dernière fois qu'on a vu Placebo sur scène, c'était à l'occasion de la tournée des 20 ans en novembre 2016. Un spectacle dantesque, avec une setlist parfaite, mêlant grands classiques et raretés. On les retrouve donc six ans plus tard (une éternité) dans le cadre élégant du théâtre du Trianon. Un spectacle placé sous le signe du secret : interdiction de prendre des photos ou d'enregistrer tout ou partie de la performance sur son téléphone ou sur un appareil connecté.
20 heures pétantes, les silhouettes de Brian Molko et Stefan Olsdal se faufilent sur scène. Cheveux longs, moustache, lunettes fumées, le chanteur n’attend pas une minute pour faire hurler sa guitare. Placebo débute son set pied au plancher avec Forever Chemicals, le titre d’ouverture de son nouvel album. Rythmique implacable, phrasé inimitable de Molko, du pur Placebo.
Le groupe enchaîne directement avec Beautiful James, le premier single de Never Let Me Go. La réaction du public ne se fait pas attendre, les fans connaissent déjà bien les paroles de ce morceau teinté de nostalgie qui évoque les premières compositions des années 90. Pas de setlist best of ce soir, le show est construit autour de Never Let Me Go, dont Placebo joue de larges extraits : Hugz, Happy Birthday in the Sky, Surrounded by Spies, Try Better Next Time, Went Missing ou encore Fix Yourself.
On a que trop rarement l’occasion de découvrir de nouvelles chansons en live. Le déchirant Happy Birthday in the Sky qui traite du sentiment de perte rencontre un beau succès avec son refrain entêtant "I Want My Medecine…" Placebo déroule, sans temps mort. Brian Molko, généralement bavard, ne dit pas un mot, idem pour Olsdal. Le set est résolument rock, direct.
Le duo a également mis de côtés ses tubes les plus connus pour mettre en valeur d’autres compos comme Too Many Friends ou Post Blue. Le Trianon frissonne cependant dès les premiers accords de Protect Me From What I Want. La ballade sombre, chantée dans sa version originale, est toujours aussi captivante. Presque inquiétante.
Pour clôturer le concert, Placebo a choisi une reprise. Et pas n’importe quelle reprise, celle qui terminait leur tournée précédente : Running Up That Hill (A Deal With God), de Kate Bush et son gimmick obsessionnel. Brian Molko et Stefan Olsdal livreront une version rock incendiaire. 1h30, fin du concert. Le public aurait bien prolongé le plaisir. Il s'agissait avant tout de se remettre en jambes avant la tournée officielle. L'effet Placebo n'est pas prêt de s'estomper.
Le groupe sera en tournée en France en novembre 2022 avec RTL2
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