Tout a commencé par une rumeur, puis un espoir, et enfin une annonce officielle relayée à l'époque sur RTL2.fr : Liam et Noel Gallagher, séparés depuis l’implosion du groupe en 2009, allaient se retrouver sur scène. Personne n’y croyait vraiment, tant les tensions semblaient irréconciliables. Et pourtant, le miracle s’est produit. Dès le premier concert au Principality Stadium de Cardiff, le 4 juillet 2025, la magie a opéré. Une date symbolique, dans un lieu mythique, pour un retour que peu osaient encore imaginer. L’accueil du public a été phénoménal. La foule, électrique, a repris chaque parole en chœur comme si Oasis n’avait jamais disparu. Ce premier concert a marqué le début d’une tournée qui allait bientôt s’imposer comme l’un des plus grands événements live de la décennie.
Ce retour sur scène ne se limite pas à un simple exercice de nostalgie. Oasis a su transformer son héritage en une célébration contemporaine, en phase avec son temps. Le décor de la tournée, entre psychédélisme et pop art, rappelle que le groupe a toujours su jouer avec les codes visuels. La setlist, elle, convoque les grandes heures des années 90 : Morning Glory, Supersonic, Wonderwall, mais aussi des morceaux plus rares comme The Masterplan ou Acquiesce. Chaque chanson semble calibrée pour créer un moment fort, un souvenir partagé. Ce choix de mêler tubes et pépites est salué par les fans comme par la critique, qui voit là une volonté de proposer bien plus qu’un simple best-of.
Les médias musicaux britanniques rivalisent d’éloges : MOJO évoque un " juggernaut » de tubes, sans fioritures, qui frappe fort dès l’ouverture avec Hello, Acquiesce, et Morning Glory". Pour The Guardian, le public hurlant à l’arrivée sur scène était "assourdissant", tandis que la setlist, axée sur les grands albums du début de carrière et les faces B, offrait un spectacle d’une puissance incontestée.
À Wembley, où Oasis s’est installé pour une résidence exceptionnelle de sept dates, l’ambiance est tout simplement sidérante. Dès les premières notes de Hello, la foule de 81 000 personnes se lève comme un seul homme. La communion est totale, et les frères Gallagher paraissent sincèrement heureux d’être là. Leurs échanges sont ponctués de piques, certes, mais aussi de sourires, de clins d’œil complices. Noel ironise sur les bières de son pub préféré détruit par un incendie ; Liam lance un "fuck Arsenal" qui déclenche les rires. Mais c’est surtout la musique qui parle, plus forte que tout. Slide Away prend des allures d’hymne générationnel, Live Forever est dédiée à Ozzy Osbourne, disparu quelques jours plus tôt, tandis que Don’t Look Back In Anger est chantée par tout un stade dans un moment suspendu.
Les personnalités présentes témoignent aussi de l’événement. Dua Lipa, Jarvis Cocker, Richard Ashcroft sont vus dans les gradins. Tous veulent être là pour assister à ce retour historique. Même les enfants des Gallagher sont de la partie, photographiés en coulisses avec un Pep Guardiola en carton grandeur nature. Car chez Oasis, la musique, le foot et la pop culture forment un tout indissociable. Lors du morceau Cigarettes & Alcohol, le groupe fait même participer le public au "Poznan", cette danse emblématique des fans de Manchester City : tout le monde tourne le dos à la scène, se prend par les épaules et saute en rythme. Un moment surréaliste, filmé des milliers de fois et massivement partagé sur les réseaux sociaux.
Et justement, les réseaux sociaux jouent un rôle fondamental dans cette tournée. TikTok, Instagram, X (anciennement Twitter) regorgent de vidéos capturant l’ambiance incroyable des concerts. L’entrée triomphale sur Fuckin’ In The Bushes, les chants à l’unisson sur Wonderwall, ou encore les jeux de lumière sur Champagne Supernova deviennent viraux en quelques heures. Un utilisateur commente : "Une marée de fans d’Oasis en 2025 — quelle époque incroyable pour être en vie… "', tandis qu’un autre confie : "Je ne suis pas un fan hardcore, mais ce que j’ai vu à Wembley est le meilleur concert de ma vie."
Ce succès populaire se double d’un succès commercial impressionnant. À peine la tournée lancée, le best-of Time Flies… 1994–2009 reprend la tête des charts britanniques. Les albums Definitely Maybe et (What’s The Story) Morning Glory? se retrouvent eux aussi dans le top 5. Selon Billboard, les écoutes en streaming du catalogue d’Oasis ont bondi de 93 % depuis le premier concert. Un coffret collector regroupant les sept albums studio, ainsi que The Masterplan, est même annoncé pour l’automne. Bref, on assiste à une véritable Oasismania 2.0.
Mais au‑delà des chiffres, c’est sans doute l’impact émotionnel qui frappe le plus. Pour les fans des années 90, cette tournée est un voyage dans le temps. Pour les plus jeunes, c’est une découverte en live de chansons qu’ils n’avaient jusqu’alors connues qu’à travers leurs parents. Liam Gallagher, toujours aussi provocateur, résume la chose en une phrase lancée au public : "Cette chanson est pour tous les vingtenaires qui ne nous ont jamais vus et ont gardé ce bordel vivant pendant vingt ans." Et quand il demande à la foule d’enlacer la personne à côté de soi, "ça ne demande pas un putain de bac, les gars", c’est tout l’esprit Oasis qui s’exprime.
Alors que la tournée se poursuit à travers l’Écosse, l’Irlande, puis l’Amérique du Nord, un sentiment s’impose : cette reformation n’est pas un simple coup marketing, mais une véritable résurrection artistique. Liam et Noel n’ont sans doute pas réglé tous leurs différends, mais sur scène, cela n’a plus d’importance. Ils partagent la musique, la scène, le public. Et ce dernier, lui, savoure chaque instant comme un miracle. La grande attente est bel et bien terminée. Oasis est de retour, plus vivant que jamais.
Reste désormais une seule frustration pour les fans français : malgré l’immense succès de la tournée au Royaume-Uni et au-delà, aucune date hexagonale n’a été annoncée pour l’instant. Mais à mesure que les concerts s’enchaînent et que l’élan populaire s’amplifie, l’espoir demeure intact. Il serait impensable qu’Oasis ne vienne pas faire résonner ses hymnes à Paris, Lyon ou Marseille. En attendant, on garde les yeux rivés sur le calendrier… et les oreilles grandes ouvertes.
Bienvenue sur RTL2
Rejoignez la communauté RTL, RTL2 et Fun Radio pour profiter du meilleur de la radio
Je crée mon compte