Woodstock '99

Woodstock '99 est le troisième et dernier volet de la trilogie Woodstock. Parti d'une idée loufoque voulant réunir tous les hippies du pays dans l'état de New York et qui plus est sur les terres d'un fermier, Woodstock était une sacrée promesse. Un demi-million de personnes venues voir les plus grands groupes de l'époque. Un moment qui a changé le cours de l'histoire et de la musique moderne

Ça se déroulera dans la ville de Rome, dans l'État de New York, sur une base aérienne de la United States Air Force. Alors là déjà, on peut se dire qu'on est bien loin du brief hippie des années 60 anti-militaire. Mais bon, apparemment, c'est bien parce que ça ne dérangera pas les riverains. Ce que l'on apprendra plus tard, c'est que cette base était en réalité contaminée par des déchets dangereux. 

Bref, les deux dernières éditions étaient cohérentes en termes de programmation, mais là, c'est vraiment n'importe quoi. Ça mélange absolument tout. À l'affiche du premier jour, on peut voir James Brown à côté de Korn, suivi par Jamiroquai et Sheryl Crow. Moi, j'adore le mélange, mais en 1999, personne ne comprend rien à tout ça.

Il y a 250 000 billets vendus, mais tenez-vous bien, 350 000 spectateurs ! Il y a de la fraude, et vu qu'ils n'ont pas voulu se prendre la tête avec le budget de la sécurité, eh ben n'importe qui rentre. Pour la sécurité, il faut savoir qu'ils ont engagé 10 000 hommes qui ont eu le droit à 3 heures de formation. En gros, la plupart d'entre eux étaient des fans de musique qui, une fois qu'ils étaient sur le site du festival, ont retiré leur uniforme de sécurité et sont allé voir des concerts.

Le deuxième jour, il commence à y avoir des agressions un peu partout, l'ambiance est un peu glauque, jusqu'au concert de Limp Bizkit qui mettra le feu aux poudres, Fred Durst poussant le public à la révolte, manque de pot derrière c'est Rage Against The Machine qui joue, l'ambiance se tend énormément jusqu'à l'arrivée de Metallica où la rumeur montre qu'il y a une personne armée dans le public. 

Troisième et dernier jour, il ne reste quasiment plus rien de la sécurité. 70 000 personnes quittent le lieu de peur. MTV rappelle tous ces journalistes en leur prévenant qu'ils ne peuvent plus garantir leur sécurité. C'est la guérilla ! Et cette folie va monter jusqu'à ce que les Red Hot montent sur scène et joueront Fire de Jimi Hendrix et là, c'est le drame. Tout s'embrase, 12 caravanes sont incendiées, les boutiques sont pillées, c'est la guerre civile, la vraie. Résultat, 1450 personnes envoyées au premier secours, 3 morts, des centaines de viols, c'est l'apocalypse.

 Woodstock en 1969 a aussi eu ses dérives. Mais il y avait un message, une promesse. Woodstock 99 n'a été qu'un coup de communication fait pour l'argent, sans prendre en compte ni la musique, ni le public. Il y a eu un avant et un après cette tragédie. Faisons en sorte que ça n'arrive plus jamais. Vive la musique.