La neuvième édition des Déferlantes, qui a eu lieu du 10 au 12 juillet, ainsi que le 17 juillet, a affiché une programmation impressionnante : Placebo, Lenny Kravitz, Étienne Daho, Santana et Christine and the Queens ont été les principales têtes d'affiche. RTL2.fr a notamment rencontré cette dernière, mais aussi, les trublions Triggerfinger, la fascinante Asa, le généreux Felix, chanteur de The Cat Empire, ainsi que Lilly Wood And The Prick, duo parisien propulsé par un remix de son titre Prayer In C.
Ruben (chant, guitare), Paul (basse) et Mario (batterie) ont plus ou moins la cinquantaine, mais affichent une forme détonante. Ce trio flamand officie depuis quinze ans au sein de Triggerfinger, avec un son stoner électrisant, croisant le hard rock et le blues. Sur la scène de la Mer, aux Déferlantes, les trois compères intriguent par leur force de frappe et leurs costumes élégamment décalés.
Les tournées nous rajeunissent toujours plus
Triggerfinger
"Les tournées nous rajeunissent toujours plus", assure Ruben à RTL2.fr, dans un éclat de rire. "À ton avis, j'ai quel âge ?", nous demande Paul. On avance la quarantaine, et l'imposant bassiste répond : "C'est ça que je veux dire ! J'ai 57 ans ! Dès qu'on va en festival, je prends mon vélo et je vais grimper dans les montagnes entre les interviews. Les gars courent et nos concerts représentent une heure d'intensité. C'est un sport extrême. Nous connaissons beaucoup de jeunes musiciens qui ne peuvent pas suivre notre rythme."
Le duo parisien Lilly Wood And The Prick s'est illustré avec deux albums au son rock indé dansant et parfois lunaire. Il peut déjà se targuer de quelques tubes, dont Down The Drain, Middle Of The Night et Let's Not Pretend. À l'été 2014, Nili (chant, percussions) et Benjamin (guitare) font face au succès inattendu et international d'un remix de leur titre Prayer In C, par Martin Schulz : "Ce remix s'est fait malgré nous, comme les proportions qu'il a prises", explique Nili à RTL2.fr. "On est très reconnaissant aussi, parce que maintenant on a une petite renommée hors de France qui nous permet de nous exporter, ce qui est le rêve de tout groupe. Après, c'est vrai qu'on en est un peu lassés et qu'on nous en parle, parce que ce n'est pas ce qu'on fait."
On a ajouté des touches de couleur africaines à notre pop
Lilly Wood And The Prick
Puisqu'ils ne ressentent pas "spécialement" le besoin d'être en vacances, Nili et Benjamin se sont mis rapidement à l'écriture de leur nouveau disque, après The Fight (2012). Les deux amis se sont rendus à Bamako, au Mali pour l'enregistrement. Un premier single a été dévoilé récemment, Shadows : "C'est le premier titre sur lequel on a pu vraiment montrer ce mélange avec la musique africaine", annonce Benjamin à RTL2.fr. "J'espère que les gens vont comprendre que ce qu'on fait n'est pas de la worldmusic, au contraire. Ce sont plutôt des touches de couleurs africaines, avec des percussions et des chants maliens, mélangés à notre pop, et le travail de Dave [Okumu, un producteur kenyan]."
Cette année, Asa est venue défendre son dernier album, Bed Of Stone (2014), sur la scène du Château aux Déferlantes, le 11 juillet. "J'ai une équipe formidable, des musiciens incroyables et grâce à cela je suis en forme sur scène. Je peux me lâcher, chanter et être en connection avec les gens", se félicite Asa auprès de RTL2.fr. Cette chanteuse nigériane est notamment connue pour ses single Fire On The Mountain et Jailer.
Je suis heureuse que "Bed Of Stone" soit sorti tel que je le voulais
Asa
Même si elle apparaît calme, Asa cache un tempérament de feu. Son dernier album, Bed Of Stone, s'est fait dans la douleur : "Je suis heureuse que l'album soit sorti tel que je le voulais. C'était dur au début parce que le label avait une idée de ce qu'il voulait entendre, et de mon côté je n'en étais pas sûre." L'artiste a préféré enregistrer Bed Of Stone une seconde fois, pour qu'il lui corresponde parfaitement. Asa peut se féliciter de sa pugnacité, car les chansons de ce disque, comme Dead Again ou Satan Be Gone trouvent toute leur amplitude sur scène.
Asa s'est mise à l'écriture de nouveaux morceaux, et a notamment été inspirée par le massacre de l'église de Charleston, perpétrée par un ultranationaliste : "Ce n'est pas qu'aux États-Unis, il y a une nouvelle forme d'agression. Alors qu'on tente de régler un problème, un autre apparaît", déplore Asa. "C'est mon travail, et ma passion, d'élaborer ma compréhension de ce genre de choses et de la proposer aux gens, qui seront peut-être d'accord."
"Les festivals sont ce qui nous convient le mieux. Je le prends en compte dans mon travail d'écriture. Je peux utiliser un peu de cette atmosphère, et c'est une manière formidable d'écrire", admet Felix, chanteur de The Cat Empire, qui s'est produit en grande pompe le 12 juillet aux Déferlantes. Cette formation australienne fait danser les foules depuis une quinzaine d'années avec sa musique aux influences jazz, reaggae, funk, latino ou encore, tzigane.
The Cat Empire a acquis une renommée internationale depuis la sortie de son dernier disque en date, Steal The Light (2013). "En Australie, nous avons joué du plus petit club de jazz aux stades, on n'a plus rien à prouver là-bas. On est très content d'être là et d'explorer de nouveaux publics", explique Felix.
J'ai l'impression qu'on commence à peine à faire de bons albums.
Felix, chanteur de The Cat Empire
Le groupe a déjà dix albums à son actif : "Je n'arrive plus à les compter, ça fait longtemps que nous existons", plaisante le sémillant chanteur. "J'ai l'impression qu'on commence à peine à faire de bons albums." The Cat Empire sera à l'Olympia le 9 octobre.
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