Le mercredi 9 décembre 2015 sera à marquer d'une pierre blanche pour les fans d'Indochine. Le groupe français s'est produit en Concert Très Très Privé RTL2 dans la salle du Trianon, à Paris. Il a par la même occasion accordé son seul concert de l'année en France, et son premier dans cette salle. Une soirée événement à laquelle des fans chanceux ont pu assister.
20h03 : le groupe apparaît devant le public du Trianon, dans un décor sobre, seulement agrémenté de quelques faisceaux lumineux. Un cadre intimiste dans lequel on n'a plus l'habitude de voir Indochine, qui multiplie les concerts dans des salles énormes, voire, des stades, ces dernières années. Deux bâtons d'encens brûlent devant Nicola Sirkis, le chanteur d'Indochine. On a l'impression d'un cocon.
>>VIDÉO - Nicola Sirkis promet un prochain album "très positif"
Ce dernier grimpe sur les amplis situés à ses pieds pour le début de Alice & June, titre phare de l'album du même nom, sorti il y a 10 ans. Le public saute au rythme trépidant de ce morceau devenu indispensable sur scène. Dans une interview accordée à RTL2.fr, Nicola Sirkis s'est d'ailleurs félicité que les fans d'Indochine apprécient tout autant les vieux morceaux que les plus récents.
Un fan rencontré avant le concert nous confie ainsi que ses titres préférés sont tirés des derniers disques du groupe, comme La République des Meteors ou Black City Parade. Alors que la salle entonne les choeurs de Alice & June, un père partage en direct cet instant de liesse avec son fils, via son smartphone. Indochine reste avant tout une histoire de famille.
C'est même "un mode de vie" selon une fan à laquelle RTL2.fr a pu parler, quelques heures avant le concert du Trianon. Nicola Sirkis ne la contredit pas. "Tout tourne autour du groupe, confie-t-il. Ça me suivra jusqu'au bout, même au-delà. Je suis foutu." Une autre admiratrice d'Indochine nous a dit avoir hâte de leur offrir ses cadeaux. Dix minutes après le début du concert, sa peluche Mickey trône déjà sur scène, parmi d'autres attentions.
"Personne ne nous empêchera de vivre fort, de rêver fort, même pas peur !", dit Nicolas Sirkis pendant la sulfureuse chanson Marilyn. "Même pas peur" est l'un des slogans qui ont émergé à la suite des attentats du 13 novembre. Les paroles de ce titre issu de l'album Paradize résonnent d'une manière différente : "Je veux vivre encore plus fort". Sans nommer directement les attaques, ni les victimes qu'elles ont perpétrées, Indochine rend hommage à ces dernières à sa manière, à travers sa musique.
Personne ne nous empêchera de vivre fort, de rêver fort, même pas peur !
Nicola Sirkis
"On ne pouvait pas faire un concert comme si de rien n'était, surtout pas ici à Paris, annonce Nicola Sirkis avant de chanter Le Baiser. Si un dieu existait vraiment , est-ce qu'il aurait voulu tout ça ? Je ne crois pas. Accrochons-nous à nos vies et à nos rêves, restons humains." Le Baiser est reprise en chœur par la salle. Un simple piano accompagne le chant de Nicola Sirkis, qui se dit "très très ému".
Accrochons-nous à nos vies et à nos rêves, restons humains
Nicola Sirkis
"N'en déplaise à tous les intégristes du dimanche soir, il y a des garçons qui aiment les garçons et des filles qui aiment les filles", s'amuse plus tard Nicola Sirkis, au beau milieu de la chanson Troisième Sexe, qui célèbre la différence. Le chanteur brandit même un doigt d'honneur. Dans le public, on se prend la main, comme le veut le morceau.
L'ambiance est pourtant tout sauf plombante pendant ce Concert Très Très Privé. Sur Black City Parade, Nicola Sirkis danse, se déhanche, fait tomber sa veste, pour le plus grand bonheur du public. Traffic Girl débute sur un lâcher de confettis argentés qui illuminent la salle. Un second survient quelques minutes plus tard, couvrant leur tête de perruques scintillantes.
La fête se poursuit avec Miss Paramount, tube des années 1980, extrait du Péril Jaune, sur lequel le Trianon danse sans retenue. Les fans lèvent les bras pour appuyer la mélodie pleine d'élan.
Après l'émouvante The Lover, que Nicola Sirkis chante à genoux, vient la puissante Memoria. Sur Tes Yeux Noirs, le chanteur se perche sur les grilles le séparant du public, soutenu par les spectateurs du premier rang. Un beau moment de communion. "Ce soir, au Trianon, tu étais si joli(e)", chante-t-il.
"Un concert comme ça, ça permet de faire des choses un peu exceptionnelles. Cette année, c'est les 10 ans d'un album qui a beaucoup compté pour nous et pour vous. On va vous jouer plusieurs morceaux d'Alice & June", annonce le chanteur, avant d'enchaîner par l'électrisante Adora. Baigné de lumière rouge, le Trianon se laisse aller. Les incollables d'Alice & June exultent en entendant les premiers riffs de Crash Me, morceau rarement joué sur scène.
Vers la fin du concert, Nicola Sirkis va toujours plus loin dans la proximité avec son public. En plein milieu de l'inévitable 3 nuits par semaine, il s'éclipse de la scène pour réapparaître dans les gradins du Trianon, alors que la mélodie est revisitée de manière électronique. Il chante au milieu des rangées pendant quelques minutes.
"Vous savez comment on fait", éructe le leader avant le pont de Gang Bang. Le public hoche de la tête, et balaie l'air de ses bras. Le concert se termine en douceur sur Tallula et sa batterie ronflante. Nicola Sirkis fait monter une dizaine de fans sur scène, pour chanter avec lui. Ce soir, le Trianon n'a fait qu'un.
Bienvenue sur RTL2
Rejoignez la communauté RTL, RTL2 et Fun Radio pour profiter du meilleur de la radio
Je crée mon compte