Plus de doute possible, ce quatrième jour des Eurockéennes 2017 sera pluvieux, boueux, mais superbe. Programmation aux petits oignons pour cet ultime jour de la 29è édition. Avant le déluge, nous nous installons avec Mike Kerr, bassiste et chanteur du duo rock britannique Royal Blood. Le groupe était déjà venu en 2015 sous un temps caniculaire, aujourd'hui cela risque fort d'être différent !
"Ça fait deux ans qu'on tourne, deux ans qu'on n'arrête pas de faire des dates, maintenant on est rodés" commence Mike, "on a sorti notre nouvel album il y a quelques semaines, et le fait de revenir en tournée maintenant, on sait comment faire, on sait comment ça marche !". Il se sent plus confiant dans l'approche des concerts, se sent plus aiguisé, plus carré et plus lissé d'une certaine manière.
Je jouais du piano avant de me mettre à la basse pour le groupe, j'en ai donc ajouté au second album.
Mike Kerr, Royal Blood
Pour avoir énormément tourné dans les festivals français, Mike Kerr nous fait part de l'image qu'il a du public : "On commence à sentir que notre musique est familière et que même si les gens ne nous connaissent pas et viennent par curiosité, ils accrochent et on parvient à les atteindre !"
Lorsque nous évoquons leur deuxième album How did we get so dark ?, il nous confie sa volonté de faire évoluer leur style musical, de ne pas rester cantonné dans un style unique. "La vie a changé, alors nous on a suivi ! Si on sonnait exactement pareil, ce ne serait même pas intéressant pour nous."
Cet album un peu plus pop avec ajout de clavier, d'harmonies vocales plus travaillées nous le confirme. "Je faisais du piano avant de commencer la basse pour Royal Blood, j'ai donc voulu en ajouter sur cet album. Ça m'a surtout permis de ne pas oublier comment on en jouait !" s'amuse-t-il. En revanche, toujours pas de guitariste pour ce duo basse-batterie.
"Aucun des guitaristes qu'on a contactés ne nous a rappelé", glisse-t-il dans un rire, "mais la vérité, c'est qu'on ne ressent pas du tout le besoin d'en avoir un. "Il ajoute également qu'ils ont plus choisi de ne faire que de la basse, plutôt que de ne pas avoir de guitariste. Ou comment voir le verre à moitié plein !
Sa technique est d'ailleurs toute simple pour que la mélodie que l'on doit à une guitare ne brille pas trop par son absence. "J'utilise quelques effets en production, ou avec des pédales sur scène, mais je ne change pas trop l'accordage de ma basse en fait, je ne prends pas trop la tête, pour tout avouer, je n'y réfléchis pas plus que ça, je vis le moment !" complète-t-il.
Pour conclure, nous parlons des influences du groupe, qu'elles soient visuelles, musicales ou cinématographiques. Mike Kerr se retrouve beaucoup dans le cinéma de Tarantino, c'est pour lui une belle source d'inspiration "On regardait tous ses films dans le tour bus l'année dernière, c'était génial". Et malgré un son très heavy et très rock, la production amenée ensuite allège l'agressivité de la musique. Le résultat n'en est que plus démentiel !
C'est juste après leur concert sur la Grande Scène que nous publions cet article, pour donner un aperçu de l'intensité de leur musique. Ils ne sont que deux sur scène, comme en studio, et c'est pourtant tout un phénomène à ne pas manquer lorsque l'on aime les gros riffs rock bien produits. Le set en lui-même était exceptionnellement bon, la nonchalance et le flegme britanniques couplés ont amusé le public français ... Et la chance était au rendez-vous : durant toute la durée du concert, le soleil était revenu. A voir d'urgence !
Prochaines dates : 31/10 au Zénith de Toulouse - 09/11 au Zénith de Paris la Villette
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