Avec un album qu'on attendait depuis 4 ans, Phoenix est enfin revenu il y a un mois de cela avec Ti amo. Avec des influences italiennes manifestes, nous rencontrons dans leur loge avant leur set aux Eurocks Thomas Mars et Deck d'Arcy, respectivement chanteur et bassiste du groupe. Les ambassadeurs de la french touch dans le monde, grands copains des Daft Punk, nous racontent le début de cette nouvelle tournée mondiale.
Pour composer, on part complètement en roue libre !
Deck d'Arcy, bassiste de Phoenix
Lorsque
nous leur annonçons que cet album Ti amo, qu'il a fallu attendre 4
ans depuis le dernier, Bankrupt, était très espéré, Deck nous lance
d'emblée qu'ils préfèrent partir du principe qu'ils ne sont pas attendus. "Cela nous permet de ne pas être déçu, on oublie que les gens ont hâte,
c'est aussi une manière de nous protéger."
Sur
la manière dont l'album a été fabriqué, Thomas nous annonce qu'ils ont un fonctionnement
en jachère. "On a été en tournée pendant un an et demi, impossible
d'écrire ou de composer quoique ce soit pendant cette période-là, ça ne marche
pas". Et Deck d'ajouter malicieusement "Et pourtant, on aimerait bien
savoir faire !"
Après
avoir passé tout ce temps en tournée, ils reviennent dans leurs pénates et
entrent dans leur phase de composition. Comme pour chaque album composé, Ti amo étant leur septième, ils partent sans idée préconçue.
"On a enregistré dans un studio qu'on ne connaissait pas, à Paris, à côté
de chez nous (le groupe est versaillais ndlr), nous avons acheté de nouveaux
instruments, on en a également réutilisé des anciens qui n'avaient pas servi
depuis un bout de temps, et puis on est parti en roue libre pendant un an
!" claironne Deck. "Chaque jour se ressemblait, il ne se passait rien
d'intrigant. Alors qu'en tournée, il se passe plus de choses en 24 heures qu'en
deux mois d'enregistrement en studio" nous confie Thomas.
C'est l'Italie fantasmée qui nous a inspiré.
Thomas Mars, chanteur de Phoenix
C'est
au bout de ces bœufs à répétition, de ces jams incessants et de ce joyeux bazar
qu'une direction s'est dessinée naturellement, de façon totalement inconsciente.
Thomas commençait à poser sa voix, à esquisser des mélodies et le fil rouge est
apparu comme une évidence.
"C'est
l'Italie fantasmée qui nous a inspiré" nous dit-il, "Tout était
aléatoire, mais en fait je crois que ça fait sens. On a deux frères un peu
italiens dans le groupe, c'est important de le souligner. Et en fait, depuis
plusieurs années, on s'intéresse davantage à la musique italienne, au cinéma
italien …"
Avec
plus de 20 ans de carrière déjà, Phoenix fait l'effort de ne jamais regarder en
arrière. Ou alors s'ils le font, c'est pour ne surtout pas refaire ce qu'ils
ont déjà fait. "Jeter un œil dans le passé, c'est un moyen de faire
l'opposé de ce qui avait déjà été fait, c'est plus pour ne PAS s'en
inspirer" souligne Deck.
En
détournant le regard désormais vers l'avenir, nous leur demandons ce qu'ils
envisagent dans le futur. C'est une réponse inattendue que nous obtenons. Dans
un rire, Thomas nous lâche "L'escalade !". Et ils sont sérieux ! Il nous précise que des membres du staff qui installent leur scénographie
sont cascadeurs de métier, "du coup de temps en temps ils nous emmènent
avec eux" complète-t-il. Fièrement, Deck parfait la description "Je
commence à bien faire travailler mes avant-bras !"
C'est
sur cette note relaxante que l'entretien se termine, le groupe devant aller
manger avant de monter sur scène. Ce qui ouvre notre appétit en retour.
Prochaines dates : 14/07 au festival des Vieilles Charrues à Carrhaix – 15/07 au Dour Festival en Belgique – 29/09 à l'Accor Hotel Arena de Paris
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