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"Paint it, Black" de The Rolling Stones, de l'importance de la ponctuation.
Nous sommes le 7 mai 1966, les Rolling Stones sortent "Paint It, Black", extrait de l'album "Aftermath".
Alors que les années 60 battent leur plein, que le monde est en liesse, voire carrément hippie, les Stones broient du noir, mais avec style. C'est Brian Jones, membre fondateur du groupe quatre ans plus tôt, qui s'illustre au sitar et lance ce Paint It, Black entré dans la légende depuis.
Jones est en pleine exploration d'instruments exotiques, on va dire, et le reste du groupe suit ses inspirations qui s'éloignent du rock pur et dur. Seulement, Brian Jones n'est pas le seul à fureter vers de nouveaux instruments. Les Beatles sont déjà passés par là en 1965 avec Norwegian Wood, rythmé lui aussi par un sitar. Forcément, quand Paint It, Black sort en 1966, certains critiques crient à la copie. Ce qui confine au ridicule. C'est comme si tous les groupes qui utilisent une guitare se copiaient les uns les autres. Enfin bref, une fois qu'on dépasse cette broutille, qu'est-ce qu'il nous reste ? Un morceau noir. Ouais, un petit peu comme le chante Johnny, lui aussi en 1966. Noir, c'est noir ! Ils sont tous en dépression ou bien ?
Concernant les Rolling Stones et Mick Jagger, une toute petite virgule sème un énorme bordel aux États-Unis. "Paint it" "virgule" "black" signifie outre-Atlantique "peins-le, nègre". En pleine lutte pour les droits civiques, la communauté noire s'insurge à juste titre. De leur côté, les Stones démentent évidemment toute forme de racisme et expliquent que cette chanson, c'est juste l'histoire d'un gars qui est en pleine dépression. Il a perdu quelqu'un de cher et au pays de l'oncle Sam, enlisé depuis 10 ans dans la guerre du Vietnam, c'est forcément lié à ce conflit. Peut-être bien que oui, peut-être bien que non...
Toujours est-il que ce morceau devient au fil des ans un immense classique du groupe.
