Mat Bastard, ex leader de Skip The Use, est venu dans #LeDriveRTL2 interpréter
deux titres en live. Son single et bande-originale du film Zombillénium Stand As One
ainsi qu’une reprise de Téléphone. Il a répondu également aux questions d’Eric
Jean-Jean et Mathilde Courjeau.
En l’écoutant chanter, Eric Jean-Jean a pensé à Bob Marley et des titres comme Stir It Up ou Exodus. Est-ce que ça pourrait faire partie de tes influences ?
Mat : Moi je suis vraiment fan de Bad Brains, groupe de
punk rock de Washington, qui est avant tout un groupe de reggae qui sous couvert
de luttes pour les droits civiques ont montré qu’ils pouvaient faire du
rock plus vite que les blancs. C’était à une autre époque. Ils ont jamais
arrêté de faire du reggae du coup ils faisaient des titres super punk rock et
du reggae. Donc j’étais sensible à cette musique-là. Mais moi chez Bob Marley
ce que j’ai surtout aimé c’est ces textes. Arriver sur sa première tournée
américaine et chanter I Shot The Sheriff, il faut avoir du cran.
On va parler de musique mais pas que. On veut
parler de Zombillénium, le film d’animation en salles ce mercredi 18 octobre. C’est
une histoire de famille. Il y avait eu un préquel dans le dernier clip de
Skip The Use Nameless World. Raconte-nous un peu l’histoire.
Mat : C’était l’époque où on commençait à bosser tous
ensemble avec Arthur, Henry, Alexis sur ce projet de film grâce aux BD d’Arthur
qui est un dessinateur de génie. Et puis c’est comme tout. Au début on voulait
faire un film sauf que c’était super cher de faire un film. On s’est dit
finalement qu’on allait faire un clip de Skip The Use quand on sortait notre
deuxième album. Ça permettait de montrer ce qu’on savait faire et ça a super
bien fonctionné. Le clip a bien marché et puis on a réussi à réunir des
partenaires. Et aujourd’hui Zombillénium sort.
Tu fais la voix de Sirius dans ce film d’animation. C’est qui ce bonhomme ?
Mat : Sirius Jefferson, délégué du personnel (rires).
Est-ce que tu peux nous raconter le pitch de départ ?
Mat : C’est un parc d’attractions dirigé par le Diable.
Il y a des mineurs qui s’y retrouvent piégés par un coup de grisou. C’est une
entreprise un peu bizarre mais où il y a aussi des revendications, ils se
mettent en grève. On explique un peu le monde de l’entreprise aux enfants sous
couvert de rock’n roll et de grosses blagues. Mon personnage, Sirius, se
retrouve dans le parc de manière très bête. Il s’est un peu inventé une vie en
faisant croire qu’il est mort en luttant pour les droits civiques aux
Etats-Unis. Donc il se retrouve délégué du personnel car ils se disent qu’il
doit savoir s’exprimer. Sauf que ce n’est pas le cas. C’est l’aventure du film
qui va l’obliger à être lui-même et en devenant lui-même, il va vraiment
devenir quelqu’un qui compte et d'extraordinaire.