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Florence + The Machine dans #LeDriveRTL2
Crédit : RTL2
Enregistré en partie dans la vallée de l’Hudson avec Aaron Dessner, Everybody Scream est, selon Florence Welch, "l’album le plus personnel" de sa carrière. La musicienne y explore la vie, la mort et la métamorphose, thématiques qu’elle relie à la nature et aux fleurs, "symboles de croissance et de décomposition". Le disque, pensé comme un "champ de force" autour de son intimité, mêle puissance et vulnérabilité. Sa sortie le jour d’Halloween n’est pas un hasard : "Le voile est mince", sourit-elle, évoquant ses recherches sur la sorcellerie, le mysticisme et la magie médiévale.
La pochette de l’album, réalisée avec la photographe et réalisatrice Autumn de Wilde, prolonge cet univers. Welch décrit leur collaboration comme "une perfection obsessionnelle". Ensemble, elles ont conçu une imagerie minutieuse, presque rituelle, où chaque détail compte. "Rester debout pendant qu’elle déplace une bougie de quelques millimètres peut être une torture, mais le résultat est toujours magnifique", confie-t-elle. Entre deux rires, la chanteuse reconnaît avoir trouvé en Autumn "une âme sœur créative" et une amie précieuse, forte de son expérience depuis les années 1990.
Florence Welch assume pleinement les influences du cinéma d’horreur dans ce nouveau projet. Inspirée par It Follows, Rosemary’s Baby ou L’Exorciste, elle revendique ce genre comme une forme d’art à part entière : "Beaucoup de films d’horreur ne sont pas reconnus pour leur beauté".
Le rire n’est jamais loin de la peur : "Quand les sorcières arrivaient pour me sacrifier, on éclatait de rire". L’horreur, explique-t-elle, est devenue un moyen d’apprivoiser sa propre angoisse : "Je n’en regardais jamais avant. Maintenant, c’est ma façon de gérer l’anxiété."
Sur scène, la chanteuse repousse les limites de son corps. Elle se souvient d’un concert à l’O2 de Londres où elle s’est cassée le pied en pleine performance : "Je suis une grande hypochondriaque dans la vie, mais sur scène, je me dis juste : casse-toi des os, saigne et finis le concert." Ce rapport presque sacrificiel à la performance traverse tout l’album, qui célèbre la puissance libératrice de l’art.
Dans One of the Greats et Music by Men, Florence Welch aborde la place des femmes dans l’industrie musicale. Elle dénonce une pression invisible mais constante : "J’ai dû sacrifier du temps, des désirs de famille, de vie normale."
Si elle rejetait autrefois l’étiquette d’"artiste féminine", elle reconnaît aujourd’hui devoir composer avec ce regard : "C’est quelque chose qu’on m’impose et que je dois gérer." L’album devient ainsi un manifeste poétique sur la charge mentale, l’endurance et la créativité féminine.
L’artiste aime "quand tout est terminé", confie-t-elle. Ce qu’elle préfère, c’est être seule en studio, "totalement invisible comme un fantôme". Avant chaque concert, elle tente de "se connecter à autre chose", dans une forme d’abandon spirituel.
À Paris, où elle se produira le 22 février à l'Accor Arena, elle se sent libre : "Je peux me promener en robe édouardienne sans que personne ne sourcille." Et si elle demande parfois au public de ranger ses téléphones, c’est pour retrouver la magie du moment : "Pourquoi venir à un concert pour filmer ? On rate ce qu’on est venu vivre."
Florence + The Machine sera en concert à l'Accor Arena de Paris le 22 février 2026 avec RTL2. Le nouvel album Everybody Scream sort le 31 octobre, jour d’Halloween.
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