Dans son dernier album intitulé L'âge d'or sorti le 9 mars dernier, Cali rend hommage à ses racines. Sur le titre Le cœur chargé comme un fusil, il s'adresse à celui qu'il était lorsqu'il avait 20 ans. "Putain tout fout le camp, toi aussi t'es rentré dans l'rang. Mon vieux, toi aussi tu t'es couché", lance-t-il comme un appel à redevenir le jeune homme rebelle de sa jeunesse. Mais à 46 ans, qu'est-ce qui révolte encore Cali ? "Les affaires", répond immédiatement l'artiste lorsque RTL2.fr l'a interrogé, quelques minutes avant son show au RTL2 Pop-Rock Live à Bordeaux. "Qu'elles concernent des personnes de gauche comme de droite", insiste-t-il.
Il y a suffisamment de gens compétents qui ont fait des études pour diriger le pays
Cali
Pour changer les choses, Cali veut "dire aux jeunes de s'inscrire [sur les listes électorales]". Mais lui, le petit-fils d'un militant des Brigades Internationales, n'a pas envie de se lancer en politique. "Il y a suffisamment de gens compétents qui ont fait des études pour diriger le pays", estime le chanteur. "Je m'étais déjà présenté [à des scrutins locaux en 1988 et 1992]. Cela nous avait permis de faire des affiches, des tracts, pour dire ce dont les jeunes avaient besoin", se souvient-il.
Dorénavant, Cali soutient certains candidats (Ségolène Royal en 2007, François Hollande en 2012), mais il s'investit essentiellement pour des causes. "Je suis engagé auprès de ONE.org, qui lutte contre l'extrême pauvreté et avec laquelle je suis allé récemment au Sénégal." Pour lui, le simple fait d'exercer son métier est un engagement en soi. "Si ça fait du bien, c'est un acte politique".
Pour son sixième album, Cali a signé chez Columbia, un label prestigieux qui a vu passer chez lui de grands noms de la musique. Le Français en retient particulièrement trois : "Bruce Springsteen, Leonard Cohen et Bob Dylan". Ces dieux-vivants de la musique "sont arrivés au démarrage de quelque chose, et ils sont toujours là", s'enthousiasme Cali.
Loin de faire l'apologie du "c'était mieux avant", Cali se réjouit du fait que "plein de bonnes choses arrivent", citant l'exemple de Fauve, un groupe qu'il définit comme "frais". "J'aime le côté tribal, où le mec qui chante est au même niveau que celui qui vend les affiches."
On ne peut pas aller contre le streaming, mais les artistes ne sont pas assez protégés
Cali
Seul bémol que pointe le chanteur du doigt : le modèle économique bancal en train d'émerger avec la consommation de musique - gratuite - sur internet. "On ne peut pas aller contre le streaming, mais les artistes ne sont pas assez protégés", dénonce-t-il. Selon lui, les grandes plateformes ne rémunèrent pas assez les musiciens, et bientôt, "ils n'auront plus rien à faire écouter" prédit l’interprète de La vie quoi.
Bienvenue sur RTL2
Rejoignez la communauté RTL, RTL2 et Fun Radio pour profiter du meilleur de la radio
Je crée mon compte