Tous obsédés par la société de l'évaluation

Le magazine Néon revient sur l’obsession de noter, d’évaluer, de classer tout et n’importe quoi.
Un phénomène qui a commencé il y a plus de 20 ans et dont nous sommes tous acteurs ou victimes. 80% des Français ont déjà donné leur avis sur internet. Et nous sommes 25 % à le faire régulièrement.

Le meilleur exemple, c'est celui de Facebook. On like ou pas, on partage ou pas, ce qui équivaut à dire qu’on a apprécié ou pas. Sur youtube, c’est le nombre de vues qui compte. et les pouces verts ou rouges. 

Sur Yelp on donne même son avis sur tout : les cocktails d’un bar, le matelas d’un hôtel, même les prisons. Tripadvisor pour les hôtels, et la Fourchette pour les restaurants. Finalement, ça rappelle les bons points et les bulletins de note à l’école.

Mais selon la psychanalyste Bénédicte Vidallet, tout a commencé au travail avec une nouvelle forme de management composée d’entretiens de carrière ou entretien individuels. Ensuite, ça a débordé sur les Loisirs, à la télévision, avec Master chefs, ou the Voice. Des programmes où la tension nait avec l’évaluation.

Si nous sommes tant absobrés par ce phénomène c'est d'abord parce qu'on nous y incite. Quand nous nous servons d’une application pour taxi par exemple, On est ensuite forcé de leur donner des étoiles, de une à cinq.
Et parfois il y a même quelque chose à gagner. Par exemple sur Allo ciné, les internautes qui critiquent le plus les films entre dans le club 300 et ont accès à des avant premières et des soirées.