Originaire de Deurne, en Belgique flamande, la talentueuse An Pierlé, auteure-compositrice-interprète, nous a accordé un entretien avant sa venue pour le festival GéNéRiQ. Elle jouera à Besançon, Belfort et Dijon dans des lieux sacrés tels que cathédrales et églises, mais également dans des "hauts" lieux de l'administration (coucou la préfecture de Belfort).
Je vois la musique comme une photographie des émotions.
An Pierlé
An Pierlé définit elle-même sa musique en perpétuelle transition. Elle y trouve un aspect paradoxal, d'un naturel gai et enjoué dans la vie quotidienne, ses chansons ont un côté mélancolique non-négligeable. Très mélodiques, poétiques et gorgées de dynamiques, ses chansons étonnent, surprennent et envoûtent.
"Les émotions m'intriguent" nous confie-t-elle, "cette façon qu'on a d'essayer de les gérer ... Je vois la musique comme une façon de prendre en photo les sentiments. Tenter de retranscrire l'exactitude d'une émotion à un instant donné est quelque chose d'assez complexe."
Nous en venons ensuite à parler de son album sorti l'année dernière (Arches, PIAS Recording Belgium), qu'elle a décidé d'enregistrer dans une église. Ce choix quelque peu étonnant s'explique par l'exploration continue de nouvelles choses, de nouvelles sonorités, nous avoue-t-elle. "J'avais envie de visiter des lieux un peu secrets ... Par exemple, dans une église, on ne peut pas forcément monter les escaliers qui mènent à l'orgue, et encore moins s'installer derrière cet imposant instrument". Elle continue avec enthousiasme à nous parler de la sonorité si particulière d'une église, des réverbérations naturelles des voix qui confèrent une texture nouvelle à sa musique. "On a juste voulu essayer au début, voir ce que ça donnait, et le résultat était tellement plus réussi que ce qu'on avait soupçonné !". L'occasion est rare de pouvoir jouer sur un orgue, poursuit-elle, car il est vrai qu'on en a une image très religieuse, cérémonieuse, très lourde ... Il y a une sorte de connotation péjorative liée à l'orgue. Quand elle s'y est installée, elle l'a considéré comme un simple synthétiseur auquel on peut ajouter ou enlever des éléments.
Je garde un très bon souvenir de Belfort, surtout que j'avais très bien mangé là-bas !
An Pierlé
Toujours dans le domaine de la musique, An Pierlé a pu offrir ses talents pour composer la BO entière du film "Le Tout Nouveau Testament" (avec Benoît Poelevoorde). Elle nous confie qu'il s'agissait de la toute première fois qu'elle s'attelait à une BO entière pour un film. "C'était une autre façon de jouer de la musique, en ayant les scènes directement sous mes yeux. On peut rendre une scène drôle, alors qu'elle nous semble triste de prime abord, sans aucune musique. C'est une recherche vraiment très intéressante je trouve."
La Belge a de plus déjà un lien avec la Franche-Comté, avec Belfort notamment. il y a une dizaine d'années, elle y avait fait une résidence pour les Eurockéennes avec de jeunes musiciens classiques. Elle en garde un très bon souvenir, "d'autant que j'avais très bien mangé chez vous" s'amuse-t-elle. Cette fois-ci, elle revient dans trois lieux sacrés à Besançon, Dijon et Belfort, mais aussi en solo dans un cadre plus "simple", à la préfecture de Belfort. Pas d'orgue imposant pour ce concert, un piano suffira. "Même en jouant mille fois la même chanson, ce ne sera jamais pareil selon le lieu, c'est ce que je trouve génial" conclut-elle.
RTL2 Belfort-Montbéliard partenaire du festival GéNéRiQ
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