Pierre Garnier, Boulevard des Airs, St Graal et Lisa Pariente mettent le feu au RTL2 Pop-Rock Live

Il suffisait de passer les grilles du Parc Peixotto, ce dimanche en fin d’après-midi, pour sentir que quelque chose se tramait. Un air d’été, des groupes d’amis assis sur l’herbe, des familles venues avec les plus petits, et cette ambiance qu’on reconnaît aux bons festivals. Il fallait arriver tôt pour espérer être bien placé, car la jauge était fixée à 9 000 personnes. Et très vite, le parc s’est rempli.

Sur scène, les artistes se sont succédé avec une spontanéité qui a fait mouche. Pas de grands effets, pas de débauche de moyens : juste des artistes heureux d’être là, et un public qui répond présent. Le Parc Peixotto, avec ses grandes pelouses et ses allées bordées de platanes, offre un cadre parfait pour ce genre de soirées.

Lisa Pariente, porte parole engagé

C’est Lisa Pariente qui a ouvert le bal et elle a offert au public un moment suspendu. La chanteuse a imposé une vraie présence et une sincérité qui ont touché les festivaliers. Au micro d'Eric Jean-Jean elle est revenue sur des sujets qui lui tenaient à cœur: "Quand j'ai commencé, je ne savais même pas que c'était possible de parler de santé mentale je n'ai jamais été éduquée sur ce sujet jusqu'à ce que la dépression me tombe dessus. Je me suis demandé comment je n'avais pas été mise au courant avant de tout ce spectre de la vie" explique-t-elle. 

Elle a su séduire grâce à des textes soignés et une interprétation délicate et sa prestation a apporté une belle respiration à cette soirée pop-rock 

St Graal, l'éléctro à la bordelaise

Non loin du disque d’or en perspective, St Graal, alias Léo Meynard, 27 ans, originaire d’Angoulême, est monté sur la scène RTL2 avec toute la fougue de sa pop‑électro romantique. Il s'est entretenu avec Eric Jean-Jean lors d'une interview exclusive. L'occasion pour lui de revenir sur ses débuts et ses influences :" J'ai commencé à Bordeaux à faire de l'électro. C'était pendant les soirées drag, avec les drag queens, les drag kings. J'étais la personne qui faisait un peu DJ set derrière. Le milieu drag, c'est vachement lié au milieu électro" explique-t-il. Ce qu'il aime c'est faire danser les gens. 

Le jeune chanteur s'est aussi confié sur son pseudonyme un peu particulier :" Alors, Saint Graal, il y a plusieurs explications. La première, c'était que j'étais fan des Monty Python quand j'étais petit, et je suis constamment dans l'idée d'accomplir quelque chose. C'est pour ça que dans mes EP il y a une notion de quête avec un début et une fin."

Le public les attendait, et ils n’ont pas déçu. Boulevard des Airs a enchaîné ses morceaux les plus connus avec une aisance qui a immédiatement fait monter l’ambiance. Le groupe avait hâte de remonter sur scène : "Ca fait trois week-ends qu'on a repris la tournée. Le groupe avait été créé pour faire de la scène. C'est vrai qu'en studio, entre quatre murs, ça manque de partage. Dès qu'on retrouve les gens, c'est hyper stimulant".

Les refrains repris en chœur, les bras levés, les sourires échangés dans la foule : le groupe a confirmé une nouvelle fois qu’il reste une valeur sûre des festivals d’été. Ils ont réussi, en quelques chansons, à transformer le Parc Peixotto en véritable place de village où tout le monde danse et chante ensemble. 

Pierre Garnier, la révélation confirmée

C’est sans surprise que Pierre Garnier, révélé par la Star Academy, a attiré une belle partie du public, visiblement venu pour le voir en live. Et il n’a pas déçu. Avec un mélange d’assurance et de fraîcheur, il a livré une performance solide, portée par des morceaux déjà bien connus de ses fans. L'occasion pour lui de revenir sur son expérience à la Starac': "Ça a vraiment été une bonne école pour moi. J'ai pris de la maturité en à peine trois mois. L'expérience de faire une tournée avec les copains, ça m'a aussi appris beaucoup de choses". On a senti l’enthousiasme du jeune artiste d’être là, sur cette scène en plein air. 

Au-delà de la musique, cette soirée gratuite garde sa vocation solidaire. Le Festival ODP existe pour soutenir les orphelins de sapeurs-pompiers, et cette soirée, offerte au public, rappelle que la fête peut aussi servir une cause importante. Une façon de mêler légèreté et engagement avec beaucoup de cœur. Dimanche soir, Talence a prouvé une fois de plus que la musique peut rassembler et toucher. Simplement. Authentiquement.