Mat Bastard interprète "Stand As One" dans #LeDriveRTL2 du 22 juin 2017

Eric Jean Jean et Mathilde Courjeau recevaient Mat Bastard dans #LeDriveRTL2 ce jeudi 22 juin pour une interview et deux titres en acoustique : Stand As One et a repris la version de Nirvana de Where Did You Sleep Last Night.

La Loov, ton album a été enregistré aux États-Unis où tu t'es installé, pourquoi partir aux États-Unis ?
A côté d'être chanteur, compositeur, je produis des groupes et je réalise des albums et j'avais vraiment envie d'aller là-bas car il y avait vraiment beaucoup de producteurs que je trouvais géniaux et j'avais envie de bosser avec eux et d'apprendre, approfondir mes connaissances. Et je suis parti !

Ta vie est là-bas désormais ?
Oui, j'ai une partie de ma famille qui est aux États-Unis avec une partie de mon studio et j'ai aussi un studio ici pour les albums en Europe, ça dépend. Ma chérie et ma famille sont ici je fais beaucoup d'aller retour. 

Ton disque Loov, ton projet solo te permet de revenir aux fondamentaux du punk, c'est à dire les textes à messages et beaucoup de ces massages tu les partage sur les réseaux sociaux ? C'est important pour de toi partager ce qu'il y a au fond de ton cœur et d'être très engagé ?
J'ai été élevé là dedans, pour moi la musique c'est un vecteur pour susciter la prise de position, pour mettre la lumière sur des choses, pas forcément des choses lourdes, ça peut être des choses légères. Mais l'idée c'est de soumettre le débat, d'en discuter avec les gens. Et le débat, c'est le concert. C'est là où on rencontre les gens. J'ai eu beaucoup de mal à me mettre aux réseaux sociaux. Je ne comprenais pas ce rapport virtuel. Et là, j'ai trouvé vraiment une utilité, sur la proximité avec les gens, par rapport à ses idées, le débat peut avoir lieu là dessus. Je suis un peu car je viens de démarrer. Mais j'invite tout le monde à me suivre et surtout à venir sur les réseaux, à discuter. Je met la lumière sur des trucs dans mes chansons, après parlez entre vous, exprimez-vous, rencontrez-vous…

Sur scène, tu as un rapport quasi physique avec les gens, et les réseaux sociaux c'est peut-être la continuation ?
Oui, mais dire que ce matin j'ai mis mon T-Shirt Iron Maiden, c'est inintéressant. Mais je suis aussi un petit comique, ça me permet de mettre en boite tous mes potes. Je m'amuse bien avec ça et je pense que sur la tournée qui va vraiment démarrer à partir de ce week-end, on va vraiment se marrer avec ça. Les fans pour moi c'est une famille. Ca été très compliqué pour moi quand j'ai arrêté Skip the Use d'aller aux États-Unis. Je me suis battu depuis 1993 pour casser le ravin entre le public et les artistes, ça n'a pas été simple de m'enfermer et de redémarrer un truc. Et donc par ce biais là, je peux recréer une communauté. Et c'est ça qui m'intéresse. 

En parlant de famille, tu as rappelé les vieux copains !
Je ne les ai pas rappelé, ils ont toujours été là. Je suis producteur, et j'ai toujours produit avec eux. Par contre, remonter sur scène avec eux, c'est autre chose. Olive et Mike, on est ensemble depuis 1993 mais quand j'ai vu Mike pour la première fois je devais avoir trois mois. Ca me faisait bizarre de ne plus être sur scène avec eux. Et je me suis souvenu que faire des concerts avec eux c'était intense et incisif. Et je pense que les gens ne seront pas déçu. 

Tu as choisi une chanson de Nirvana pour la reprise.
Je suis le plus grand guitariste du monde (rires) et du coup quand il y a plus  de cinq accords dans les chansons ce n'est plus pour moi. Mais surtout parce que j'adore ce groupe. Au delà d'être la meilleur méthode de guitare, c'est vraiment un groupe que j'adore, je vénère, que je respecte au plus au point, et ça s'entend dans mon disque.