La mère indigne est parmi nous

Après le loser, le sex-friend ou le voisin, c'est désormais la "mère indigne" qui va déclencher l'hystérie sur grand écran. La preuve avec le succès du couple Judd Apatow-Leslie Mann auprès des distributeurs au dernier festival de Cannes, pour vendre leur nouveau film "Bad Moms", talonné par "Mean Moms", prochain rôle de composition pour Jennifer Aniston.

Dans notre culture, les "Mères indignes ont la cote, en revanche la société a encore beaucoup de mal à passer la cap. On le voit avec les groupes sur les réseaux sociaux. En tête "i hate bad mothers" qui sur Facebook souhaite par exemple : "joyeuse fête des Mères à celles qui placent leurs enfants avant tout. Et vous les "mauvaises mères" allez-vous faire f*****"

Mais où est passé la mère indigne triomphante de la fin des années 2000, lectrice d’Élisabeth Badinter et fan du spectacle "motherfucker" de Florence Foresti. A l'époque des livres comme "Mère indigne, mode d'emploi" d'Anne Boulay ou "Mauvaises mères de Nadia Daam avaient aidé beaucoup de femmes à déculpabiliser, parce que ne pas être une mère parfaite ne fait pas de vous une mère défaillante. Et puis vous trouverez toujours pire. Brigitte Bardot avait par exemple déclaré qu'elle aurait préféré accoucher d'un chiot que de son fils Nicolas Charrier.

En réalité, les futures mamans ont surtout des angoisses qui tournent autour de leur nombril, tant qu'il reste plat. Selon une étude américaine récente, trois femmes sur quatre présentent un stress de 8.5/10 à l'idée de ne pas rester mince et séduisante pendant leur grossesse. A tel point qu'on a inventé le terme mummyrexie. Une tendance qui a été amplifiée par certaines stars qui sont rentrées dans leurs jeans trois jours après leur accouchement. Mais il ne faut pas se voiler la face, une femme prend au moins 7 kilos et on met entre 6 mois et un an avant de retrouver la ligne.

Source: Grazia