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entreprise
C'est une utopie du 19ème siècle : la société sans chef et sans hiérarchie. Et bien, cette idée revient en force aux États-Unis. Ça s'appelle l'holacratie ("le pouvoir donné à tous"), un nouveau mode de management qui plait aussi en France. Deux entreprises ont tenté l'expérience :
D'abord à Malakoff chez TalkSpirit, une société qui installe des réseaux sociaux dans les entreprises et gère des plateformes de blog. Avant de s'y mettre, le patron se plaignait de son organisation "en râteau". Tous les problèmes remontaient jusqu'à lui. Il y a quelques mois, il a fait un séminaire formateur de 5 jours pour s'adapter à l'holacratie et a complètement adopté le concept. Il ne prend plus que les décisions qui sont dans ses "rôles", les autres sont prises directement par les collaborateurs. Avantages de cette pratique ? Le salarié ne court plus après les autorisations et son temps est mieux géré. Surtout, tout le monde se sent plus concerné.
Mais sans hiérarchie, comment on s'y retrouve ? Grâce à GlassFrog, un logiciel qui définit précisément les fameux rôles de chacun. Il coûte 350 euros par mois.
L'autre société à avoir tenté l'expérience : scarabée Biocoop près de Rennes. Une coopérative bio de quatre magasins, trois restaurants Pique Prune et plus de 130 salariés. Pour eux, l'holacratie est encore en rodage. Il faut s'adapter à un vocabulaire très particulier et un nouveau mode de fonctionnement.
Mais l'holacratie a aussi ses détracteurs. Les anciens managers sont perdus et les salariés s'inquiètent : comment sera déterminée leur rémunération si leurs titres sont remplacés par des "rôles" ? Pour simplifier, un mastercoach en holacratie a pensé à tout. Il a réalisé une BD pour expliquer le concept ! A voir sur la durée.
Source : L'Obs
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