Camille, une jeune expatriée à Tahiti : entre défis quotidiens et émerveillement constant

Camille, institutrice et directrice artistique, a pris une décision audacieuse il y a un an : quitter la France pour s'installer à Tahiti. Invitée par Grégory Ascher dans le podcast Les Éloignés, elle raconte son parcours et les raisons qui l'ont poussée à franchir le pas. "Mon copain est militaire, et l'opportunité de partir en outre-mer s'est présentée. Quand on nous a dit Tahiti, j'ai réfléchi, mais je me suis dit que je ne pourrais jamais revivre ça dans une vie", confie-t-elle.

L'installation à Tahiti a été facilitée par le cadre militaire, qui leur a permis d'avoir un logement de fonction. Cependant, Camille souligne les défis administratifs d'une vie à l'ancienne, où tout se fait encore de manière traditionnelle, sans internet. Malgré ces obstacles, elle ne regrette pas son choix. "Le cadre est incroyable. Même si je ne m'attarde pas sur les cocotiers en allant travailler, le week-end, je nage avec des baleines et profite de vues imprenables sur l'eau turquoise", s'enthousiasme-t-elle.

La vie à Tahiti n'est pas sans défis. Le coût de la vie est élevé, et Camille évoque les difficultés liées à l'importation des produits. "Mon panier de courses pour deux coûte facilement 120 euros", explique-t-elle. Pourtant, le cadre paradisiaque et la bienveillance des habitants compensent largement ces inconvénients.

Camille a également dû s'adapter à un rythme de vie différent, où les journées commencent tôt et se terminent à 21 heures. "Le stress n'a pas lieu d'être ici. On apprend à se calmer et à apprécier la vie", dit-elle. Si elle apprécie la tranquillité de Tahiti, la jeune femme avoue que les activités culturelles de Paris lui manquent parfois.

Enfin, Camille aborde la question des relations sociales. Si elle a facilement intégré la communauté militaire, tisser des liens profonds avec les locaux s'avère plus complexe. "Il y a une limite entre les 'Popas' et les Polynésiens, mais certaines personnes ont des familles d'adoption qui les accueillent à bras ouverts", raconte-t-elle.