Courtney Barnett est née en 1987 dans la banlieue de Sydney et a passé son enfance au bord de l'océan. Elle grandit dans un environnement artistique et culturel avec sa mère, ancienne ballerine et son père, graphique designer. Elle a 10 ans lorsqu'elle empoigne sa première guitare, pour faire comme son frère car "ça avait l'air cool". Dans sa playlist, on retrouve déjà les influences pointues de son premier album, Sometimes I Sit and Think, and Sometimes I Just Sit, sorti en mars dernier. Jimmy Hendrix, Kurt Cobain et Smoke on the Water passent en boucle dans son Walkman. Pour Mika, ce petit bout de femme est une "one woman Nirvana", une expression de la jeunesse et de la liberté, qui délivre sur scène une sorte de poésie accidentelle.
À 16 ans, Courtney Barnett déménage avec sa famille sur l'île voisine de l'Australie, en Tasmanie. À peine majeure, elle écrit ses premières chansons qu'elle joue dans des bars et des cafés de Hobart, la capitale de l'île. L'Australienne s'inscrit dans une école d'art pour étudier le dessin et la photographie. Mais l'artiste abandonne cette voie deux ans plus tard, décide de se concentrer sur la musique et rentre dans son pays natal.
La jeune femme d'une vingtaine d'années travaille alors dans un magasin de chaussures de sport à Melbourne. "J'étais plutôt douée pour raconter les salades que les vendeurs peuvent dire", a raconté la musicienne au magazine Rolling Stone. "Je me comportais en fonction du client. S'ils étaient grossiers et paraissaient riches, je leur disais ce qu'ils avaient envie d'entendre. Mais si c'était quelqu'un de vraiment sympa (...), j'étais du genre à lui dire 'Ne dépensez pas 300 dollars pour des putains de chaussures. Elles vont finir par tomber en morceaux, de toute manière'."
Courtney Barnett est une jeune femme cynique. Dans ses chansons, elle porte sur le quotidien un regard singulier et humoristique, teinté de mélancolie. La chanteuse vit une période difficile et avoue d'ailleurs à Rolling Stone avoir souffert de dépression. Mais dès 2010, Courtney finit par s'introduire sérieusement dans le monde de la musique. Elle joue de la guitare dans un groupe de garage grunge basé à Melbourne puis passe derrière le micro pour Immigrant Union, qui fait dans le psyché-country.
Les choses s'enchaînent vite pour l'Australienne. En 2012, elle fonde dans sa chambre son propre label (Milk! Records) et publie dans la foulée son premier EP, I’ve Got a Friend called Emily Ferris. Elle y parle de sexe, de supermarché, d'alcool ou de cigarette avec un humour et une autodérision punk. Son deuxième EP, How To Carve a Carrot Into a Rose, sorti en 2013, est dans la même veine. Courtney Barnett y raconte avec une fascinante poésie son ennui et le dédain qu'elle éprouve envers les autres.
Les médias anglo-saxons saluent le travail de l'Australienne. Avant Gardener est même sacrée "best new track" par Pitchfork, le site américain dénicheur de talents.
En mars 2015, Courtney Barnett publie enfin son premier album Sometimes I Sit and Think, and Sometimes I Just Sit et accompagne sa sortie d'une tournée nord-américaine. Onze titres, comme des extraits de journaux intimes, où, cette poète moderne croque ses pensées, évoque Jen Cloher, sa copine depuis 6 ans, musicienne elle aussi. "Ecrire sur notre relation me paraît naturel, nous avons passé notre vie ensemble. Les chansons qu'elle écrit sont aussi à propos de moi. Elles ne sont pas dégoûtantes, elles sont honnêtes", a expliqué Courtney Barnett à The Independent.
L’honnêteté, une des spécialités de Courtney Barnett. "Jen a insisté pour qu'on achète des légumes bio et je dois avouer que j'étais un peu sceptique au début. Quelques pesticides, ça ne peut pas faire de mal ?" chante-t-elle sur Dead Fox, son dernier single.
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