Juliette Armanet était de passage dans #LeDriveRTL2 pour
répondre aux questions d’Eric Jean-Jean, Mathilde Courjeau et jouer en live L’amour
solitaire et une reprise de The Weeknd.
C'était une grosse soirée pour toi dimanche soir à la Cigale ?
Juliette : Oui grosse soirée mais très belle soirée. On a joué dimanche
pour la deuxième fois à la Cigale, c’était un rendez-vous que j’attendais
depuis longtemps. C’était superbe.
Tout Paris voulait venir te voir ! Est-ce que tu te
rends compte de ce qu’il se passe autour de toi en ce moment ?
Juliette : Je ne me pose pas trop de questions, je fais mon petit bonhomme
de chemin. Je fais mes dates, je joue tous les jours un peu partout en France. À
chaque jour suffit sa peine.
L’amour en solitaire c’est le single de l’album Petite Amie sorti le 7 avril dernier. On pense forcément à des gens comme Véronique Sanson, William Sheller peut-être à cause du mot "solitaire", à Michel Berger. Mais le piano c’est une constante chez toi. Tes parents étaient amoureux du piano ?
Juliette : Ils étaient amoureux tout court et amoureux du piano. On a un
piano à la maison depuis notre enfance. Mes parents sont pianistes tous les
deux et j’ai grandi avec ce piano à la maison autour duquel tout le monde s’est
installé de manière très naturelle. Moi j’ai repris un peu le flambeau, j’ai
mon piano qui m’accompagne un peu partout.
La première chanson que tu as écrite, c’était au piano ?
Juliette : Oui je crois, ça devait être une ballade mélancolique à cause d’un
cœur brisé. Toujours la même histoire éternelle.
Dans la vie je suis plutôt gaie, je ne suis pas déprimos !
Juliette Armanet
Tu dis "la mélancolie est une émotion addictive".
Pourquoi ?
Juliette : Oui absolument parce que c’est une
émotion belle où il s’agit juste d’arrêter un peu le temps, de regarder ses
émotions avec un peu de complaisance sans doute. D’ouvrir son cœur, de prendre
le temps de regarder ce qu’on a vécu. Et
puis c’est très inspirant pour moi ces états un peu mélancoliques. Ils m’aident
à composer. Par contre dans la vie je suis plutôt gaie, je ne suis pas déprimos !
On peut donc être heureux et mélancolique ? Juliette : Absolument il y a des mélancolies très solaires et des
mélancolies lumineuses.
Pour revenir au piano, tu as une manière de jouer à toi très physique. Quand tu as commencé à jouer, tu as fermé les yeux et tu t’es
mise presque en fusion avec ton piano. Comment ça se passe ? On a l’impression
que c’est un peu le prolongement de toi. Juliette : Parce qu’il y a quelque chose de l’ordre du face à face avec un
piano. Je trouve que c’est un instrument facile à jouer. Il n’y a pas besoin d’avoir
une virtuosité particulière pour en sortir un son. C’est un instrument un peu
massif mais en même temps très affectueux. Tout le monde peut s’y coller sans
trop de problème.
Cet album Petite Amie c’est aussi une deuxième vie ou une
vie parallèle. Tu fais de la musique depuis toute petite mais à côté tu fais
des études de lettres, de comédie, tu joues dans quelques films notamment un
film de Jean-Pierre Jeunet, Micmacs à Tire-Larigot. Tu as eu un petit rôle c’est ça ?
Juliette : J’ai joué une scène avec Dany Boon où je lui
chante une chanson.
Et puis journaliste à Arte où tu fais des reportages et des
documentaires. Tout ça en parallèle de la musique. Comment tu as géré ?
Juliette : J’ai toujours composé, je compose depuis mon
adolescence. Il se trouve que j’ai eu envie de faire du documentaire et que j’en
ai fait un peu par hasard. J’ai fait ça pendant 6/7 ans, j’ai travaillé chez
Arte, j’ai travaillé un peu à la radio. J’ai travaillé pour d’autres chaines
aussi. J’ai adoré ça, j’ai voyagé, j’ai rencontré plein de monde. Ça m’a fait
un peu mon éducation sentimentale parce que j’ai pu rencontrer d’autres destins
que les miens. Ça m’a ouvert je pense. D’ailleurs ça me manque parfois, je
pense que je ferai sans doute un peu de radio. J’adore la radio !
Quelles sont les plus belles réactions que tu aies eu du public ?Juliette : Moi ça me bouleverse toujours quand les gens chantent et d’ailleurs
j’incite tout le monde à chanter avant les concerts. Il n’y a rien de plus
fabuleux qu’un public qui chante ce que toi tu as écrit tout seul en pyjama
dans ta chambre, déprimée avec les cheveux gras (rires). Il y a un truc de l’ordre
de la communion qui moi me bouleverse vraiment. J’adore quand les gens
chantent.
C’est bizarre, tu as fait la Cigale dimanche et pourtant tu avais
peur avant de commencer ce live. Juliette : Moi j’ai un trac terrible, je l’ai toujours.
Il se passe quoi avant que tu montes sur scène ? Juliette : Je bois (rires) ! Je fais des exercices, je danse, je
chante et puis je fais des ronds sur moi-même. Et puis j’attends. Mais une fois
qu’on met les pieds sur scène, ça y est ça part ! Il y a un truc un
peu magique c’est très étonnant la scène.
Ça doit faire un drôle de truc de ressentir l’amour de gens
qui sont venus, qui chantent des chansons que tu as inventé dans ton coin. Juliette : Moi j’ai l’impression qu’un bon concert c’est un bon public. C’est-à-dire
qu’il doit y avoir une rencontre qui doit se faire entre les deux côtés. Que
tout le monde doit avoir envie de venir et de partager quelque chose. Quand un
public arrive avec du désir, les deux désirs se rencontrent. Du coup il y a
quelque chose qui est magique, qui se passe vraiment. C’est rare, ça n’arrive
pas toujours.
Tu as marqué sans aucun doute la chanson française en 2017.
Pour toi qui l’a marqué ?
Juliette : Je trouve qu’on a du bol car c’est une très belle génération de
chanteurs français. Clara Luciani je trouve que c’est une très grande
chanteuse. Elle a sorti un EP qui s’appelle Monstre d’amour. Fishbach a une voix
magnifique, elle a fait un très bel album. Eddy de Pretto, Blondino, Cléa
Vincent, L’Imperatrice, Paradis, Pépite. Et le dernier album de Charlotte
Gainsbourg, je le trouve particulièrement réussi.
Juliette Armanet sera les 6 et 7 mars 2018 à l’Olympia de Paris et en tournée dans toute la France.
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