Sting : "J'espère que les gens seront surpris par l'album '57th & 9th'"

L'équipe du #DriveRTL2 a rencontré Sting lundi matin à l'hôtel le Fouquet's à l'occasion de la sortie de son nouvel album 57th & 9th le 11 novembre prochain. Chemise à carreaux rouge et noir, lunettes en écaille et le New York Times sous le bras. Il parle quelques mots dans un français élégant. Il sera toute la semaine dans #LeDriveRTL2.

L'album s'est enregistré l'hiver dernier à New York, un album plus rock, une surprise, une intention différente de ses derniers disques. Mathilde Courjeau a demandé au chanteur anglais quel était son état d'esprit au moment de l'enregistrement de ce disque. "Je voulais faire un album très vite, spontané, immédiat, énergique, explique Sting. Mon sentiment est que tout dans la musique devrait être une surprise. Quand on écoute une chanson, après quelques mesures il faut surprendre. Quand je choisi la musique que je veux faire, j'ai envie de surprendre les gens."

Sting de retour à un son plus rock, direct

L'interprète de Roxanne poursuit : "Cette dernière décennie, j'ai fait des albums plus ésotériques C'est dans ce genre que les gens m'attendaient, et j'ai voulu les surprendre. D’où un album plus rock, plus direct, avec des guitares fortes, et beaucoup d'énergie. J'espère que les gens seront surpris !" Effectivement les 10 nouveaux morceaux que l'équipe du #Drive RTL2 a pu écouter avant sa sortie, marquent un retour au rock, presque au son de The Police, un son direct. Mais dans le fond, dans les paroles, la plume de Sting est incomparable et jamais à prendre au premier degré. 

L'auteur est un chasseur dans la neige, qui ne sait pas ce qu'il chasse.

Sting

Il faut lire entre les lignes et l'écriture est un challenge constant. "La partie la plus difficile est de trouver l'inspiration, nous confie l'artiste britannique. La première chanson, I Can't Stop Thinking About You, est un morceau sur l'obsession. Celle de l'auteur/écrivain. Chaque jour il fait face à une page blanche… L'image que j'utilise est celle d'un grand parterre de neige. On ne sait pas ce qu'il y a en dessous, une route, un chemin, une muse, une romance, une muse spirituelle, une histoire ? L'auteur est un chasseur dans la neige, qui ne sait pas ce qu'il chasse. Cette anxiété est la thématique de ce premier morceau."

Rendez-vous mardi à partir de 16h30 dans #LeDriveRTL2 pour la suite de l'entretien.

Sting "Englishman In New York"

Englishman In New York, est un morceau extrait de l'album Nothing Like The Sun le 2e disque solo de Sting sorti en 1987. Nothing Like The Sun est un sonnet de Shakespeare, le sonnet 130 et dans cet album le chanteur arrive enfin à imposer sa volonté intellectuelle. Justement la littérature prend une place importante dans ce morceau. Sting ne parle que rarement de lui mais plutôt de personnages créés ou existants.

Dans ce morceau, le musicien parle de l'écrivain et acteur anglais Quentin Crisp, l'icône gay provocateur et iconoclaste des années 70. La chanson raconte le moment ou Crisp a quitté Londres pour s'installer à Bowery, un quartier Manhattan à New York. Ce morceau évoque donc la tolérance face à l'homosexualité : "Be yourself, no matter what they say" (sois toi-même, peu importe ce qu'ils disent). 

Il s'est entouré des meilleurs pour enregistré ce morceau : Manu Katché à la batterie, Branford Marsalis au saxophone pour le solo final et David Fincher pour le clip dans lequel on voit Sting et Quentin Crisp en a dit "Je ne m'attendais pas à ce qu'une pop star soit si gentleman".