"Sweet dreams (are made of this)", Eurythmics, au pied du mur.

Annie Lennox et Dave Stewart font tous deux partie du groupe The Tourist, qui split en 1980. Dans la foulée, le couple qu'ils forment explose aussi en plein vol. Mais Lennox et Stewart décident malgré tout de continuer à travailler ensemble, en duo, c'est la naissance de Eurythmics. Naissance dans la douleur parce que Annie Lennox plonge dans une dépression carabinée. Séparation, dette considérable, sa vie ressemble à un cauchemar. De son côté, Dave Stewart troque ses guitares contre des boîtes à rythme et des synthétiseurs. Il le sent, l'avenir de Eurythmics passera par le son des machines. Sauf qu'il n'y connaît rien.

Pour acheter ces nouveaux instruments, le duo fait un emprunt à la banque. Les Britanniques n'ont plus le choix, il faut que ça marche. In the Garden, le premier album en 1981, est un échec. C'est très, très, très tendu. Annie Lennox s'enfonce dans la dépression. Dave Stewart bidouille ses claviers jusqu'à ce qu'il trouve la mélodie de « Sweet Dreams. Une révélation. Ils foncent voir leur label, présentent le morceau, mais RCA n'en veut pas. Où est passé le refrain ? Ah ouais, c'est vrai, il n'y en a pas. Pour Lennox, cette chanson, c'est la recherche de l'épanouissement, un moteur pour réveiller les désirs. Voilà de quoi parle Sweet Dreams.

RCA décide finalement de sortir le morceau en quatrième single, presque en désespoir de cause. Et c'est ce qui sauve Eurythmics. Les Etats-Unis découvrent le duo britannique avec ce titre. Et c'est un numéro 1. Eurythmics gagne son pari in extremis. 

À écouter aussi

Pop Rock Collection

"Shallow" de Lady Gaga et Bradley Cooper - RTL2 Pop-Rock Collection

04/07/2025 à 07:00 - 03m29s