St Graal dans Foudre : "j’ai l’impression que ça a toujours été une évidence"

Invité dans Foudre sur RTL2, St Graal a été accueilli par Waxx pour un moment de partage et de confidence. C’est à 12 ans qu’un ami de ses parents lui fait découvrir Jeff Buckley et plus précisément son morceau Hallelujah qui résonne en lui. Après 3 mois de cours particulier de guitare, il décide qu’il apprendra le morceau avec hargne, ce qui déclenchera un véritable point de départ dans son approche de la musique. 

A la maison, son père écoutait beaucoup de métal, des chansons assez obscures portées par des artistes comme Nine Inch Nails, Freedom for King Kong ou encore Silmarils. Il a baigné dans un foyer bercé par la musique lancée de manière casi continue. "Mes parents ont une grande culture et je suis trop content et fier d'avoir pu baigner là-dedans". 

Une révélation musicale

Faire de la musique a toujours sonné comme une évidence chez St Graal. Le chanteur a tout de même fait des études d’aide médico-psychologique auprès de personnes en situation d’handicap mental afin de rassurer ses parents.

C’est en 2021, à l’écoute du titre Lately du groupe Porches que le chanteur souhaite réellement faire évoluer son projet artistique "cette espèce de semi-violence et en même temps de douceur dans les paroles, c'est exactement ça que je recherche."

Son univers et ses influences musicales

St Graal identifie son âge d’or dans la musique des années 90 à travers des artistes comme Green Day ou encore Blur. Un groupe qui marque selon lui une nouvelle génération de rockeurs émergents qui arbore des thématiques simples au cœur de leurs chansons "on cherche les textures plutôt que la technique". Il prend l’exemple de Girls and Boys de Blur qui met en avant et joue avec des questions de genre.

Ses chansons font ressortir une facette assez émotive du chanteur qui ne se cache pas d’avoir une "playlist chialade" sur son téléphone, regroupant des musiques telles que Oh Superman de Laurie Anderson issu de son album, Big Science sorti en 1982.

A l’instar des playlists tristes, Saint Graal a aussi une playlist "coup de boost" intitulée "Saint Graal écoute des trucs cools" ou on retrouve le dernier album de Royal Otis et notamment le morceau Fried Rice.

Un processus d’écriture bien spécifique

St Graal se munit tout le temps de son synthé midi sur lequel il ajoute un son d’orgue (souvent de farfisa). Il a ensuite pour habitude d’ajouter de l’auto-tune en quantité afin d’entendre au mieux toutes les harmonies. C’est à partir de cette base que le chanteur compositeur va proposer des accords et être attentif aux mots qui lui viennent à l’esprit et qu’il aurait envie de mettre en avant afin d’en faire une chanson.


Malgré une liberté affirmée, St Graal aime tout de même s’imposer un certain cadre quant aux thématiques de ses chansons. Son dernier EP porte sur les relations intimes qu’il a pu connaître au cours de sa vie.

Les extraordinaires histoires d'amour de St Graal

Issu de son dernier album, son titre Je t’emmènerais connait un réel succès depuis sa sortie. Le chanteur a expliqué vouloir écrire un morceau sur l’hyper romantisme assez kitch avec un battement par minute toujours très élevé atteignant parfois 160.


Le morceau Oversize a été l’un des plus compliqués à écrire pour le chanteur mais aussi celui qui lui ressemble le plus. Ce dernier traite de son rapport au corps dans une société d’image qui prône des normes souvent peu réalistes. Une composition personnelle ou le chanteur se met à nu : "J’ai du mal à ce qu’on m’aime parce que moi-même je me déteste". Une chanson puissante pour Saint Graal qui a demandé une réelle introspection avant de l’offrir au public.

Une session acoustique envoûtante

Aux commandes de l’émission, St Graal a souhaité nous faire découvrir l’artiste Allemand Schramm et son morceau I died when you asked me to go out. Les deux chanteurs sont devenus amis très naturellement et composeront bientôt ensemble dans le cadre du futur album de Schramm. 

Pour conclure cette belle entrevue, St Graal a interprété son morceau je t’emmènerai ainsi qu’une reprise de Last Request de Paolo Nuttini.