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Pourquoi l'ère des icônes à la James Dean est révolue

RÉDAC CHEF INVITÉ - Des acteurs comme James Dean ou Cary Grant ont su garder leur mystère malgré leur notoriété hollywoodienne. Ils sont des sources d'inspiration pour Mika, rédacteur en chef d'un jour de RTL2.fr.

James Dean dans "La Fureur de vivre", son dernier film avant sa mort
Crédit : Warner Bros

L'ère du tout connecté aurait-elle tué les vedettes ? C'est ce qu'a récemment affirmé Catherine Deneuve lors du dernier festival de Cannes. L'actrice avait reconnu, dans une interview au JDD, qu'il n'y avait "plus de stars en France". Le mot, tout comme celui d'"icône" s'emploie depuis plusieurs années à tort et à travers dans la presse. Loana est ainsi une star de la télé-réalité, Kim Kardashian est, elle, devenue une icône outre-Atlantique, simplement en se montrant.
D'autres artistes comme Mika, rédacteur en chef d'un jour de RTL2.fr, rejoignent la pensée de Catherine Deneuve. Selon le chanteur - qui rend hommage à toutes ces "étoiles" sur son nouveau disque No Place in Heaven -, l'ère des icônes comme James Dean, Cary Grant ou Madonna, est désormais révolue. La faute à l'ultra-réactivité de notre époque et aux sites people. "James Dean incarne cette génération d'acteurs et chanteurs autour desquels le mystère a été préservé, explique Mika. James Dean est une icône parce que on n'est pas sûr. On ne sait pas. Il n'y a pas eu d'exposé. Il n'y a pas eu de blogs trash qui le suivaient, qui exagéraient, qui ont eu un effet destructeur."

On pensait qu'avec internet et avec la vitesse de la communication, on pouvait créer plus d'icônes, mais non

Mika

Les stars des années 1950 aux années 1980 étaient dans la réserve. Ce mystère autour d'elles contribuait à leur mythe, à leur aura. "Je dis toujours qu'on n'aura plus d'icônes, poursuit Mika. Le modèle traditionnel des icônes n'existera plus. Il n'y aura plus une autre Madonna, c'est sûr. On pensait que Lady Gaga allait prendre sa relève, mais non. On pensait qu'avec internet et avec la vitesse de la communication, on pouvait créer plus d'icônes mais en fait non car les fondations sont beaucoup plus instables."

De James Dean, on ne savait pratiquement rien. On lui prêtait des aventures avec le Tout-Hollywood, hommes ou femmes. Selon ses biographes, il sortait tous les soirs et revenait avec une conquête masculine ou féminine différente. Quelles étaient ses préférences, ses opinions politiques ? Le héros rebelle à l'éternelle cigarette vissée aux lèvres a emporté son mystère dans sa tombe. Fou de vitesse et de voitures, il est décédé en 1955, à l'âge de 24 ans, au volant de sa Porsche. Sa carrière de 17 mois seulement fut fulgurante, le temps de tourner entre 1955 et 1956 trois films restés mythiques : À l'est d'Éden, La Fureur de vivre et Géant

On est dans un temps beaucoup plus réactif et c'est un danger. On perd l'audace. Si on n'a plus d'icône, on n'a plus d'inspiration

Mika

Chaque année, les États-Unis célèbrent le James Dean Day. Des centaines de fans se recueillent un 30 septembre sur sa tombe. L'acteur fait toujours partie du top des morts les plus rentables selon Forbes (oui, ce genre de classement existe). L'artiste symbole de la jeunesse, de la liberté et de la rébellion, s'affiche sur des milliers de produits dérivés qui rapportent encore 7 millions de dollars par an. "Il n'est pas notre héros parce qu'il était parfait, mais parce qu'il représentait parfaitement la belle âme meurtrie de notre temps", disait de lui Andy Warhol.

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Cary Grant, autre figure mythique hollywoodienne, n'a pas bénéficié de la même frénésie que James Dean. Lui aussi a pourtant eu un parcours incroyable et a été une grande source d'inspiration pour Mika. "Il travaillait dans un cabaret à New York où Conchita Wurst serait assez contente de travailler, explique le chanteur. Et selon la légende, son mec était son costumier. Il est parti à Hollywood pour faire les costumes. Cary Grant l'a suivi, a changé son nom et fait carrière. Comme James Dean, sa vie n'était pas le focus principal. On est dans un temps beaucoup plus réactif et c'est un danger. On perd l'audace. Si on n'a plus d'icône, on n'a plus d'inspiration". 

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