C’est le douzième et dernier album studio d’Alain Bashung sorti en 2008. Sa précédente sortie était un album Live, la tournée des grands espaces. Justement on dirait que c’est ceux-là qui ont inspiré ce disque teinté d’Amérique, de rêve et de mélancolie comme toujours. D’après les mots du journaliste Christophe Conte "la bande-son rêvée d’un There Will Be Blood à taille humaine".
Il va choisir Comme un lego pour ouvrir les concerts de sa dernière tournée, neuf minutes d’une extraordinaire intensité. Accompagné à l’écriture, les compositions et l’enregistrement par Gérard Manset, Gaëtan Roussel, Joseph d’Anvers et produit par Mark Plati (The Cure, David Bowie, Rita Mitsouko), Bashung se positionne en interprète et propose ici un chef d’œuvre tout simplement. Les arrangements subtils prennent aux tripes, sa voix transperce le cœur. Le secret d’un album réussi serait donc de ne pas trop en faire.
Des grands espaces et du voyage aussi dont il est grandement question dans la culture folk, Bashung propose aussi une version de Suzanne du canadien Leonard Cohen en français. Traduit par Graeme Allwright ; une version déjà enregistrée dans les années 60. C’est périlleux, mais le risque vaut la chandelle. "Maintenant tu n’as plus peur de voyager les yeux fermés".
Il clôture le disque par iI voyage en solitaire. Voyage qu’il entamera le 14 mars 2009 quand il succombe à son cancer des poumons.
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