Dans la penderie des politiques

Tailler des costards, ça, les politiques savent faire. Mais maintenant, ils parlent même chiffon pour se rendre plus sympathiques, comme François Bayrou évoquant son duffle-coat préféré ou ses costumes Hartford dans l'émission « Le Supplément » sur Canal +.
  
Le style permet déjà de gommer leurs faiblesses ou leurs défauts physiques. Et puis, c’est ce qu’on voit en premier ! Selon Pascal Monfort qui enseigne la mode et la communication politique à Science Po, le look des politiques n'a jamais été autant scruté et critiqué, dans le Petit Journal pour ne citer qu’eux ou sur les réseaux sociaux.
 
Le Bleu de travail du politique ? Costume bleu nuit, cravate sombre, discret, sérieux, tout-terrain. Parce que oui, il faut fédérer pour séduire les électeurs.
 
A l'époque, certains ont raté le coche à cause de leur look : Édouard Balladur et ses chaussettes pourpre de chez Gammarelli a fini lapidé en caricature de bourgeois époque Charles X, Jean Louis Borloo -bien placé pour devenir premier ministre en 2010- a raté sa chance à cause de son côté « impair fripé » et costards en vrac…
 
En période de croissance zéro, il faut ressembler à monsieur ou madame Tout-le-Monde. Alain Juppé l’a compris. Il ne manque pas une occasion d'afficher sa montre Swatch censée symboliser sa modestie.
 
Du coup, la fantaisie, ils la laissent au vestiaire, à part quelques-uns : Olivier Besancenot et son look street (pull à capuche et veste en cuir) ou Laurent Wauquiez et sa parka rouge.
 
En revanche, quand on est président, il faut garder un certain standing ! Fini le Président normal, depuis quelques temps, François Hollande s'habille en Brioni (marque italienne de Clark Gable ou Richard Gere). Il reste aussi fidèle à Agnès b dont il prend le temps d'écouter les conseils une fois par mois.

Source: O, le cahier tendance de l'Obs